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Berlin a répliqué mercredi aux affirmations inexactes de Donald Trump sur l'approvisionnement énergétique en Allemagne et moqué l'accusation mensongère de l'ex-président américain selon laquelle des migrants mangent "des chats et des chiens".
La fracturation hydraulique en question
Lors du premier débat télévisé mardi pour l'élection présidentielle américaine, le candidat républicain a attaqué sa rivale démocrate Kamala Harris sur la politique énergétique affirmant qu'elle voulait renoncer à la fracturation hydraulique, ou "fracking" (méthode d'extraction d'hydrocarbures dénoncée par les défenseurs de l'environnement) et aux énergies fossiles.
"L'Allemagne a tenté l'expérience et, en l'espace d'un an, elle est revenue à la construction de centrales énergétiques normales", a dit Donald Trump.
Une affirmation corrigée par le ministère allemand des Affaires étrangères dans un message en anglais sur X. "Que cela vous plaise ou pas: le système énergétique allemand est pleinement opérationnel, avec plus de 50% d'énergies renouvelables. Et nous fermons - et non construisons - des centrales à charbon et des centrales nucléaires. Le charbon ne sera plus utilisé d'ici 2038 au plus tard", a indiqué le ministère.
Une forte progression des filières renouvelables
La part des renouvelables (éolien, solaire, hydraulique et autres) dans la production totale d'énergie en Allemagne a très fortement progressé au premier semestre de cette année : elle s'élevait à 61,5% contre 53,3% l'an passé, selon les dernières statistiques officielles. La part du charbon, en recul, s'élevait à 20%.
L'an dernier, la part du charbon dans le bouquet de production électrique allemand est descendue à 26% contre près de 34% en 2022. En fin de son message, la diplomatie allemande a encore ajouté: "nous ne mangeons pas non plus de chats et de chiens".
Pendant le débat, Donald Trump a repris l'accusation mensongère de son camp selon laquelle des migrants mangent "des chats et des chiens" dans une ville de l'Ohio, aux nord-est des Etats-Unis.
Lorsqu'il était président des Etats-Unis, entre 2017 et 2021, Donald Trump s'en était pris déjà très régulièrement à l'Allemagne, se livrant à de nombreuses passes d'armes avec l'ex-chancelière Angela Merkel, notamment sur les excédents commerciaux du pays.