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La France creuse son retard dans le déploiement des énergies renouvelables électriques, malgré l'installation de plus de quatre gigawatts (GW), majoritairement photovoltaïques, en 2021, selon le Baromètre annuel 2021 publié mardi.
L'an dernier s'affiche à première vue "comme une très bonne année mais ce résultat est en trompe l'oeil car essentiellement porté par la filière photovoltaïque", note l'observatoire Obser'ER avec l'Ademe et la Fédération des collectivités concédantes et régies (FNCCR) dans leur 12e Baromètre.
Le solaire photovoltaïque a représenté plus de la moitié des nouvelles capacités raccordées, pour atteindre plus de 13,2 GW aujourd'hui disponibles. Cette filière, dont l'objectif inscrit dans la loi est de 20,1 GW à fin 2023, dépasse pour la première fois en France les 2 GW de puissance unitaire supplémentaire raccordée en un an. "Mais pour l'avenir, les acteurs restent prudents", relève le bilan.
L'éolien en revanche n'a gagné que 1 GW, un chiffre deux fois inférieur à ce qu'exigent les objectifs de la feuille de route énergétique de la France votée en 2020. Le pays, qui a manqué en 2020 son objectif de consommation de 27% d'électricité renouvelable, n'y arrive donc pas non plus en 2021, souligne le bilan.
Dans l'éolien terrestre, les capacités totales installées s'élevaient à fin septembre à 18 544 mégawatts (plus de 18,5 GW). Le secteur, qui déplore notamment la lenteur de délivrance des autorisations, s'écarte ainsi de la trajectoire nécessaire quand son objectif est de 24,1 GW fin 2023 et de 33,2-34,7 GW fin 2028. En offshore, le premier parc marin du pays doit démarrer au printemps 2022 (au large de Saint-Nazaire), une filière qui accuse plus de dix ans de retard sous l'effet notamment des recours.
Tous les scénarios énergétiques, publiés par le gestionnaire du réseau à haute tension RTE comme par l'Ademe, soulignent la nécessité d'un déploiement massif des renouvelables, si le pays veut atteindre en 2050 son objectif de neutralité carbone face au réchauffement climatique.