- AFP
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Après Paris en 2018 et Lyon à la fin de l'été, Bordeaux va également voir son service d'autopartage Bluecub cesser ses activités à compter du 31 août, selon un courrier envoyé aux utilisateurs du service que l'AFP a pu consulter.
"Malgré tous nos efforts depuis désormais plus de 6 ans, le manque de rentabilité du service, situation accentuée ces derniers temps par la crise sanitaire et économique liée au Covid-19, nous amène à prendre cette difficile décision", explique le courrier pour justifier la décision du groupe.
Après Autolib à Paris et Bluely à Lyon, il s'agit donc du troisième service développé par le groupe Bolloré qui mettra fin à ses activités dans l'Hexagone, le groupe exploitant également des réseaux similaires à Turin (Italie) et à Singapour, dont l'avenir fait l'objet de réflexions au sein du groupe, a-t-on assuré de source proche.
Bluecub compte actuellement 5.300 abonnés, qui peuvent utiliser une des 147 voitures Bluecar présentes sur les 74 stations de l'agglomération. A l'instar de Lyon, le service avait été développé par le groupe Bolloré sur fonds propres, à la différence d'Autolib, délégation de service public qui avait été annulée par la mairie de Paris en 2018.
"A partir du moment où Bolloré a dû stopper Autolib, il était plus difficile de réaliser des économies d'échelle et donc de la rentabilité sur de plus petits marchés. L'arrêt total des parcs pendant trois mois à cause du Covid-19 a accéléré le choix d'y mettre fin", a-t-on expliqué de même source.
Inauguré en 2014, un an après le lancement du service à Lyon, Bluecub a, à l'instar de Bluely ou d'Autolib, mis du temps à atteindre un niveau de rentabilité suffisant.
Les Bluecar avaient cependant été développés par le groupe Bolloré pour mettre en avant ses batteries solides, à la différence des batteries liquides de type lithium-ion utilisées généralement, batteries qui équipent notamment désormais la centaine de bus électriques utilisés par la RATP.
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