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Berlin a annoncé mardi avoir obtenu le feu vert de la Commission européenne pour une enveloppe de 1,75 milliard d'euros promise en compensation de la fermeture anticipée des centrales au charbon dans une région d'Allemagne de l'Est.
Un accord politique de 1,75 milliard d'euros
Un "accord politique" a été trouvé pour que l'entreprise Leag, active dans la région d'extraction de lignite de Lusace, puisse supporter les coûts liés à la fin de l'exploitation de cette source d'énergie fossile, a annoncé le ministre de l'Economie Robert Habeck.
L'argent devrait être consacré pour 1,2 milliard d'euros à la renaturation des mines à ciel ouvert et à la compensation des coûts sociaux liés à l'élimination progressive du charbon dans cette région poche de la Pologne.
550 millions d'euros supplémentaires pourront être versés quand Leag aura retiré ses centrales électriques du réseau.
Une fin prévue en 2038
La loi allemande prévoit d'abandonner progressivement le charbon pour la production d'électricité d'ici 2038.
Pour encourager la fermeture anticipée des centrales, Berlin a promis un soutien de plusieurs milliards d'euros à Leag et à l'énergéticien RWE basé en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, autre région minière de l'ouest du pays.
La Commission européenne avait ouvert en mars 2021 une enquête approfondie sur ces aides, financées par le contribuable, car elle étaient susceptibles de constituer une aide d'Etat non conforme aux règles.
Les compensations pour RWE, à hauteur de 2,6 milliards d'euros, ont été approuvées en 2023 dans le cadre de l'accord avec l'entreprise visant à avancer l'élimination du charbon en Rhénanie jusqu'en 2030.
Berlin s'était également prononcé en faveur d'une élimination rapide du lignite dans l'Est d'ici 2030, mais Leag a voulu maintenir l'horizon de 2038, ce qui explique pourquoi les discussions avec les autorités bruxelloises de la concurrence ont été difficiles.