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Les énergies renouvelables ont représenté cette année plus de la moitié de la consommation d'électricité en Allemagne, une première, alors que le gouvernement compte atteindre les 80% d'ici à 2030, selon des chiffres de la branche publiés lundi.
Les sources d'énergies propres ont "couvert 52% de la consommation d'électricité en 2023" en Allemagne, soit cinq points de plus que l'an dernier, a indiqué dans un communiqué la BDEW, l'organisation qui représente les industriels de la branche. C'est "la première fois que ce taux dépasse le cap des 50%", a-t-elle ajouté. La consommation d'électricité renouvelable a été particulièrement élevée en juillet, avec un taux de 59%, selon la BDEW.
Ces chiffres ont notamment été atteints grâce à une augmentation de la production d'énergies renouvelables, qui a connu une hausse de 6% sur un an. Dans le détail, l'éolien terrestre a connu une année "record" avec une augmentation de 13,4%, compensant la baisse significative de la production d'éolien en mer, qui a diminué de 8,6%. Le photovoltaïque a vu sa production augmenter de 4,6%, atteignant même un niveau "historique" en juin, avec 113,5 milliards de kilowattheures.
La part du charbon, qui avait grimpé l'an dernier, sur fond d'arrêt des livraisons de gaz russe vers l'Allemagne en raison de la guerre en Ukraine, est repartie en baisse en 2023, à 26%, contre 31,6% en 2022. "Les chiffres montrent que nous sommes sur la bonne voie", a salué Kerstin Andrea, présidente de la BDEW, citée dans un communiqué.
L'Allemagne a par ailleurs abandonné le nucléaire cette année, avec la fermeture de ses trois dernières centrales.
Le gouvernement allemand s'est fixé l'objectif de 80% d'électricité renouvelable dans la consommation d'ici à 2030, débloquant à ces fins des milliards d'euros d'investissement pour la transition verte de son économie. Toutefois, une décision de justice en novembre ayant annulé un fonds de 60 milliards d'euros pourrait ralentir cette évolution.
Pour s'y conformer, la coalition menée par le social-démocrate Olaf Scholz a dû tailler dans certaines dépenses, notamment des aides pour le développement du photovoltaïque.