Depuis mai 2012, Élisabeth Borne est la 7e personne à occuper la fonction de ministre en charge de l'énergie en France. (©flickR-CC BY 2.0 Aron Urb - EU2017EE)
La nouvelle ministre de la Transition écologique et solidaire Élisabeth Borne a succédé le 16 juillet dernier à François de Rugy. Spécialiste des transports, elle effectue sa rentrée aujourd'hui.
Élisabeth Borne, nouvelle ministre en charge de l’énergie
Diplômée de l’École polytechnique et ingénieure des ponts, des eaux et des forêts(1), Élisabeth Borne – dont le profil « technique » est souvent mentionné – a entre autres occupé plusieurs postes stratégiques dans le secteur des transports durant sa carrière de plus de 30 ans. Elle a notamment été conseillère technique chargée des transports auprès du Premier ministre Lionel Jospin de 1997 à 2002, puis directrice de la stratégie au sein de la SNCF entre 2002 et 2007 et ultérieurement présidente-directrice générale de la RATP entre mai 2015 et mai 2017.
En mai 2017, Élisabeth Borne a été nommée ministre chargée des Transports auprès de Nicolas Hulot (au sein du ministère en charge de l’énergie, elle avait été directrice du cabinet de Ségolène Royal d’avril 2014 à mai 2015). Elle a mené à ce poste la réforme sensible de la SNCF prévoyant notamment l’ouverture à la concurrence du transport ferroviaire de passagers et le changement de statut de cette entreprise(2). Élisabeth Borne a également défendu le projet de loi d’orientation des mobilités (dit « LOM »), dont une nouvelle lecture à l’Assemblée nationale est prévue en septembre(3).
Nommée ministre de la Transition écologique et solidaire le 16 juillet 2019 à la suite de la démission de François de Rugy(4), Élisabeth Borne est la 7e personne à occuper le poste de ministre en charge de l’énergie depuis mai 2012(5). Elle ne dispose pas du titre de ministre d’État contrairement à ses deux prédécesseurs, ce qui a fait l’objet de nombreuses critiques.
Composition du cabinet de la ministre
Le cabinet d’Élisabeth Borne est composé d'une quinzaine de membres(6):
- Directeur du cabinet Guillaume Leforestier
- Directeurs adjoints du cabinet Jack Azoulay et Baptiste Perrissin-Fabert
- Directeur adjoint du cabinet, chargé des transports Stéphane Daguin
- Chef de cabinet Aymeric Lang
- Conseillère en charge des relations avec le Parlement et les élus Nina Bourgier
- Conseiller communication et médias Aymeric Chassaing
- Conseiller filières économiques et secteur aérien Cyril Forget
- Conseillère en charge de la biodiversité, de l'eau et de la mer Sophie Dorothée Duron
- Conseiller santé-environnement et risques Benoit Jourjon
- Conseiller diplomatique Thomas Rossignol
- Conseillère en charge du transport maritime, fluvial et des nouvelles mobilités Laure Ménétrier
- Conseiller social Aymeric Morin
- Conseiller énergies et climat Nicolas Clausset
- Conseiller société civile et dialogue environnemental Marine Braud
- Conseiller Transports terrestres Florian Weyer
Loi énergie-climat, LOM, rénovation thermique des logements
Nommée en plein examen du projet de loi relatif à l’énergie et au climat(7), Élisabeth Borne a salué l’accord trouvé par les parlementaires en commission mixte paritaire le 25 juillet, jugeant que le texte donnait à la France « à la fois un cap clair vers la neutralité carbone et les moyens pour l’atteindre »(8). Pour rappel, ce projet de loi fixe entre autres pour objectifs la « neutralité carbone » à l'horizon 2050, la fermeture des dernières centrales à charbon en 2022, une part de 50% de nucléaire dans le mix électrique de la France métropolitaine continentale en 2035 (au lieu de 2025 comme le prévoyait la loi de transition énergétique de 2015, cette part étant de 71,7% en 2018).
Signalons qu’Élisabeth Borne a par ailleurs annoncé début août la désignation de 107 projets lauréats dans le cadre de l’appel d’offres pluriannuel sur le développement de centrales solaires photovoltaïques au sol (pour une puissance cumulée de 858 MWc). Les projets retenus disposeront d’un prix garanti moyen de 64 €/MWh(9).
Outre l’adoption définitive du projet de loi énergie-climat, la rentrée en France sera, en matière d’énergie, entre autres animée par la poursuite des débats sur la loi d’orientation des mobilités (LOM) et sur la prochaine programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) et par la constitution de la Convention citoyenne pour la transition énergétique(10) (150 citoyens tirés au sort doivent se réunir pour la première fois début octobre).
Dans un entretien au Parisien début août(11), Élisabeth Borne a également cité le « nouveau dispositif sur la rénovation thermique des logements » parmi les « outils concrets » sur lesquels va travailler son ministère à la rentrée (les aides dédiées prendront à l'avenir la forme d’une subvention et non plus d’un crédit d’impôt, « à partir de 2020 […] pour les Français les plus modestes »).