- Source : EIA
L’Arabie saoudite se trouve régulièrement au cœur de l’actualité énergétique, ces jours-ci encore au sujet du projet d’introduction en bourse du géant pétrolier Saudi Aramco. La privatisation partielle de la société publique saoudienne (ouverture de 5% du capital) devrait avoir lieu au second semestre 2018 et s’inscrit dans le plan « Vision 2030 » qui vise à transformer l’économie du pays.
Dans cette note de synthèse en anglais, l’EIA américaine (Energy Information Administration), rappelle les grandes données énergétiques de l’Arabie saoudite qui a longtemps joué le rôle de « swing producer » sur le marché pétrolier, en faisant évoluer sa production et ses exportations selon l'offre et la demande mondiale de brut. Si le pays a perdu de son influence face à la révolution des hydrocarbures de roche-mère aux États-Unis, il constitue encore le membre central de l’OPEP, ayant joué un rôle moteur dans la décision de réduire la production des membres de cette organisation (d’autres producteurs comme la Russie s’étant associés à cet effort).
Rappelons que l’Arabie saoudite dispose des 2e réserves prouvées de pétrole au monde (266 milliards de barils de pétrole, soit 16% du total) après le Venezuela. Près de la moitié de ces réserves prouvées sont concentrées au sein de 9 champs pétroliers du nord-est du pays, parmi lesquels Ghawar, plus grand gisement au monde en matière de production et de réserves restantes (près de 75 miliards de barils). Le pays est par ailleurs le principal exportateur mondial d’hydrocarbures liquides (et le 2e producteur après les États-Unis).
Selon le FMI, les revenus du gouvernement saoudien reposent encore à près de 60% sur le pétrole malgré la chute très forte des recettes associées aux exportations (de 301 milliards de dollars en 2014 à 133 milliards de dollars en 2016). Ces dernières sont par ailleurs menacées par la hausse de la consommation intérieure de pétrole (+ 7% par an en moyenne depuis 2006), liée à la forte croissance économique et aux subventions accordées pour la consommation d’énergie.
L’Arabie saoudite envisage entre autres de diversifier son mix électrique qui repose à l’heure actuelle quasi intégralement sur le pétrole et le gaz naturel. Le pays souhaite massivement développer les filières décarbonées avec le développement d’ici à 2032 de 41 GW de capacités solaires, 17,6 GW de capacités nucléaires et 9 GW de capacités éoliennes (facteurs de charge différents à prendre en compte pour estimer la production).