- Source : Commissariat général au développement durable
Le ministère en charge de l’énergie a publié la semaine dernière cette note consacrée à la « vulnérabilité énergétique » en France. Selon ses statistiques, un ménage est dit en situation de vulnérabilité si son taux d’effort énergétique (dépenses contraintes consacrées à l’énergie par rapport aux ressources du ménage) est supérieur au double de l’effort médian réalisé par les Français.
Concrètement, un ménage est vulnérable pour le logement s’il y consacre plus de 8% de ses ressources (chauffage, éclairage, électricité spécifique, etc.) et pour les déplacements s’il y consacre plus de 4,5% aux dépenses en carburants. Les ménages les plus riches sont exclus de cette catégorie, quel que soit leur taux d’effort énergétique.
Sur cette base, 14,6% des ménages français sont en situation de vulnérabilité énergétique pour le logement et 10,2% pour les déplacements. Dans cette note, le ministère détaille les disparités de ce phénomène au regard de la situation géographique des ménages (climat) et de leur éloignement des pôles urbains. En Auvergne et en Lorraine, la vulnérabilité liée au logement dépasse par exemple 27% des ménages tandis qu’elle est touche moins de 5% des ménages en Corse.
Rappelons que la notion plus courante de « précarité énergétique » a été définie par la loi du 12 juillet 2010. Elle est employée pour désigner difficultés financières dans le logement. En étendant cette étude aux déplacements en voiture, le ministère donne une vision plus globale des contraintes financières des Français liées à leurs consommations d’énergie.