Parc éolien offshore de Xiangshui en Chine. (©Goldwind)
Près de la moitié des nouvelles capacités éoliennes offshore installées dans le monde en 2020 ont été implantées dans les eaux chinoises, selon un rapport du Global Wind Energy Council (GWEC) publié le 9 septembre(1).
Le point sur les capacités éoliennes offshore installées dans le monde
En 2020, l’industrie éolienne offshore a installé près de 6,1 GW de nouvelles capacités dans le monde, soit légèrement moins que le niveau record de 2019 (6,24 GW). C’est, pour la troisième année consécutive, en Chine qu’ont principalement eu lieu ces installations (plus de 3 GW d'éoliennes offshore installées en 2020), devant les Pays-Bas (près de 1,5 GW), la Belgique (706 MW), le Royaume-Uni (483 MW) et l’Allemagne (237 MW).
Au total, la puissance cumulée du parc éolien offshore mondial a atteint 35,3 GW à fin 2020, 70% de ces capacités étant implantées dans les eaux européennes. Si le Royaume-Uni dispose toujours du plus important parc éolien offshore (28,9% des capacités mondiales à fin 2020), la Chine (28,3%) se place désormais devant l’Allemagne (21,9%). Pour rappel, le groupe chinois MingYang Smart Energy a dévoilé fin août son projet d'une nouvelle éolienne offshore de 16 MW de puissance.
Précisons que 73,3 MW des parcs éoliens offshore en service dans le monde à fin 2020 étaient des parcs flottants, dont 32 MW situés au Royaume-Uni, 25 MW au Portugal, 12 MW au Japon, 2,3 MW en Norvège et 2 MW en France (seule éolienne offshore actuellement en service dans le pays).
Les perspectives de développement de la filière
Dans son rapport annuel, le GWEC ne communique malheureusement pas de données sur la production cumulée du parc éolien offshore mondial. Il précise uniquement que les facteurs de charge moyens de la filière sont désormais compris « approximativement entre 40% et 50% » au niveau mondial. Avec les progrès technologiques, la filière estime que ce facteur de charge pourrait atteindre 60% à l’horizon 2050.
Sur la base des politiques annoncées, le GWEC estime que 235 GW de nouvelles capacités éoliennes offshore pourraient être déployées dans le monde au cours de la prochaine décennie, soit près de 7 fois le niveau actuel. Un niveau toutefois jugé très insuffisant par la filière par rapport au potentiel de l'éolien offshore (et pour apporter une contribution significative à la transition énergétique)(2).
Pour rappel, la Commission européenne a présenté en novembre 2020 une stratégie relative aux énergies renouvelables en mer dans laquelle elle fixe pour ambition de porter la puissance éolienne offshore dans l'UE (hors Royaume-Uni donc) à 60 GW en 2030 et à 300 GW d’ici 2050(3).