En 2018, les États-Unis ont été les premiers producteurs mondiaux de pétrole brut devant la Russie et l’Arabie saoudite selon les données de l’EIA(1). (Pixabay)
La production de pétrole brut des États-Unis a atteint un niveau record de 10,96 millions de barils par jour (Mb/j) en 2018, ce qui en fait le premier producteur mondial selon les dernières données de l’EIA américaine (Energy Information Administration).
Une production de pétrole brut avoisinant 12 Mb/j en décembre 2018
En 2018, la production américaine de pétrole brut a augmenté de 17% par rapport à 2017, dépassant largement le précédent pic annuel de production datant de 1970 (9,6 Mb/j). En décembre 2018, la production de pétrole brut des États-Unis a même atteint en moyenne 11,96 Mb/j(2).
La production américaine de pétrole brut a très rapidement augmenté au cours des 10 dernières années (elle atteignait 5 Mb/j en 2008(3)), « principalement en raison de la mise en production de gisements d’hydrocarbures de réservoir compact (tight) en utilisant le forage horizontal et la fracturation hydraulique », rappelle l’EIA.
Au Texas – où est en grande partie situé le Bassin Permien riche en hydrocarbures de schiste – la production de pétrole brut a augmenté de 950 000 barils par jour en 2018, ce qui correspond à 60% de la hausse de production américaine l’an dernier. Au total, la production texane de pétrole brut a avoisiné 4,4 Mb/j en 2018 (et 4,9 Mb/j en décembre 2018), comptant ainsi pour près de 40% de la production nationale annuelle (loin devant la production offshore du Golfe du Mexique).
La production annuelle de pétrole brut des États-Unis a doublé entre 2010 et 2018. (Connaissance des Énergies, d’après EIA)
Quelles perspectives pour le géant américain ?
Selon l’EIA, la production américaine de pétrole brut devrait continuer à augmenter en 2019 et 2020, principalement dans la région du Bassin Permien au Texas et au Nouveau-Mexique. Au total, elle pourrait respectivement atteindre 12,4 Mb/j en 2019 et 13,1 Mb/j en 2020 selon les estimations de l’Agence(4) (avec un prix du baril de brut américain « WTI » présumé en baisse par l’EIA)(5).
Sur les marchés pétroliers, les États-Unis occupent ainsi une place de plus en plus importante : le pays pourrait, selon les estimations de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), compter à lui seul pour 70% de la hausse de l’offre mondiale de pétrole d’ici à 2024 (en incluant tous les hydrocarbures liquides)(6).
Rappelons ici que le terme « pétrole » peut, selon les rapports statistiques, désigner le seul pétrole brut (ou « crude oil » en anglais, l'EIA y incluant les condensats) ou englober également d’autres hydrocarbures liquides (principalement les liquides de gaz naturel)(7). En janvier 2019, la production américaine de « pétrole brut » atteignait ainsi 11,9 Mb/j selon l’EIA américaine. En y incluant tous les liquides de gaz naturel (éthane, propane, butane, etc.), la production américaine de « pétrole » atteignait 16,4 Mb/j selon les estimations de l'Agence américaine.