Selon un sondage Ipsos, 82% des Français sont favorables à la tenue d'un débat sur la transition énergétique. (©photo)
Le Conseil national du débat sur la transition énergétique se réunissait hier pour la 3e fois. Les questions de fond ont commencé à être abordées. C’est toutefois surtout les annonces du dispositif d’information auprès du grand public que l’on retiendra de cette journée.
Des journées pour diffuser et prolonger le débat
En amont de la réunion du Conseil national, différents « rendez-vous » ont été fixés pour sensibiliser le grand public :
- les journées de l’énergie les 29, 30 et 31 mars durant lesquelles des portes ouvertes seront organisées dans des entreprises des secteurs des énergies et dans les collectivités. Ces journées sont présentées comme l’équivalent des journées du patrimoine. Elles viseront à sensibiliser le grand public, notamment à travers la mise en place d’animations pédagogiques. Notons qu’elles seront prolongées par la semaine du développement durable du 1er au 7 avril qui aura également pour thème la transition énergétique ;
- la journée citoyenne le 25 mai qui consistera en une opération de démocratie participative en région. Sur le modèle du protocole « world wide views », développé par le Danish Board of Technology, des panels d’une centaine de citoyens seront simultanément réunis dans chacune des 26 régions françaises pour débattre sur les enjeux de la transition énergétique. Chacune des régions choisira une question relative aux problématiques locales rencontrées tout en abordant un ensemble de problématiques communes. Ces échanges ont vocation à déboucher sur une cartographie des attentes citoyennes.
Ces événements visent à améliorer la proximité avec le grand public, une cible large encore minoritairement avertie du débat. Une étude menée par Ipsos pour le SER révèle ainsi que seuls 21% des Français ont entendu parler du débat sur la transition énergétique(1).
Un site, un comité citoyen une charte
Selon l’étude d’Ipsos, plus de 8 personnes sur 10 jugent pourtant importante la tenue d’un débat sur la transition énergétique. Pour favoriser les échanges, un site internet doit être mis en ligne le 31 janvier prochain. Il disposera d’une base documentaire et d’un espace d’expression.
Au sein du dispositif national du débat, le comité citoyen tant attendu verra le jour le 16 février. Les 10 à 15 citoyens tirés au sort (selon des méthodes privilégiant une diversité des profils) auront en particulier vocation à assurer l’accessibilité et la lisibilité du débat auprès du plus grand nombre.
Ouverture, diversité et pluralité des opinions sont les maîtres mots de la charte du débat national rendue publique hier. Le grand chantier reste encore à venir : mettre en œuvre le débat avec en ligne de mire le projet de loi de programmation, désormais attendu en octobre 2013.