Débat sur l’énergie : présentation de la 1<sup>re</sup> conférence régionale

parue le
Conférence régionale DNTE

Quatre ateliers ont été mis en place lors de cette conférence régionale afin de réfléchir à de premières recommandations. (©Dancette)

Une première conférence régionale sur la transition énergétique s’est tenue aujourd’hui au conseil régional d’Île-de-France. Il a été rappelé à cette occasion l’importance de bien intégrer les problématiques territoriales dans le débat national alors que ce dernier en est encore à ses prémices. Suivi du débat dans la région française qui consomme le plus d’énergie.

L’organisation

La conférence d’aujourd’hui était co-organisée par le conseil régional d’Île-de-France et l’Arene (Agence régionale de l'environnement et des nouvelles énergies en Île-de-France). Il s’agit de la première de trois journées d’échanges à l’échelon régional. La prochaine d’entre elles aura lieu le 28 février 2013 et portera sur le thème de la gouvernance : gouvernance de la production des énergies renouvelables, des réseaux ou encore de la rénovation thermique. La dernière conférence francilienne se tiendra en mai prochain et clôturera les réunions locales qui se tiendront parallèlement au niveau infrarégional.

Un appel à manifestation d’intérêt a été lancé par la Région à l’attention des associations et des collectivités locales. Le conseil régional entend sélectionner et soutenir la logistique et l’organisation de 9 débats territorialisés : deux en Seine-et-Marne, département le plus étendu de la région, un seul dans les autres départements d’Île-de-France. Les candidatures peuvent être déposées jusque mardi 22 janvier(1), chaque débat devant être organisé entre février et mai prochain. Notons que rien n’empêche d’autres discussions de se tenir, en bénéficiant éventuellement du label du débat national actuellement en cours de préparation.

Les enjeux

L’Ile de France absorbe près de 13% de la consommation nationale d’énergie finale. Rapportée à la population francilienne (plus de 18% des Français), la consommation de cette région est toutefois inférieure à la moyenne nationale.

La Région s’est d’ores et déjà dotée d’un Schéma Régional du Climat, de l’Air et de l’Énergie (SRCAE), arrêté par le préfet le 14 décembre dernier. Ce document fixe 17 objectifs et 58 orientations stratégiques. Ces dernières doivent entre autres permettre de converger vers trois objectifs à l’horizon 2020 :

  • l’accélération du rythme des réhabilitations de bâtiments (deux fois plus rapide dans le tertiaire, trois fois plus rapide dans le résidentiel) ;
  • le développement du chauffage urbain alimenté par les énergies renouvelables et de récupération avec un objectif d’augmentation de 40% du nombre total de bâtiments raccordés ;
  • une réduction de 20% des émissions de gaz à effet de serre sur le modèle du paquet Énergie Climat.

Notons que des problématiques spécifiques se posent dans chaque région même si les grandes questions du débat national y sont toutes déclinées. L’Île-de-France est par exemple marquée par une forte dynamique de métropolisation. Celle-ci se ressent sur la consommation de l’habitat qui absorbe près de 60% de la consommation d’énergie finale(2), contre près de 42% en moyenne en France. Dans ces conditions, la réhabilitation des logements apparaît comme une priorité particulièrement sensible pour réduire la consommation régionale d’énergie. Le développement des énergies renouvelables et de récupération constitue un autre axe important de la transition « régionale ».

A l’heure actuelle, l’Île-de-France produit sur son sol seulement près de 11% de l’énergie qu’elle consomme. Elle fait toutefois figure de précurseur dans la production de certaines sources d’énergie : par exemple, près de 80% en France des logements chauffés par géothermie profonde sont situés en Île-de-France.

Sur le même sujet