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Les États-Unis ont de nouveau reporté d'un mois la mise en oeuvre des sanctions annoncées contre la plus grande compagnie pétrolière et gazière en Serbie (NIS), contrôlée majoritairement par la société russe Gazprom, a annoncé vendredi le président serbe Aleksandar Vucic.
NIS (Industrie pétrolière de Serbie), qui possède la seule raffinerie de Serbie, est détenu à environ 45% par Gazprom Neft, par sa société mère Gazprom à environ 11%, et par le gouvernement serbe à près de 30%. Les actions restantes appartiennent à des actionnaires minoritaires.
"Nous avons obtenu une nouvelle suspension des sanctions de 30 jours" a écrit M. Vucic sur Instagram. "Merci aux partenaires américains pour leur compréhension".
NIS s'était retrouvée sur une liste de compagnies frappées par des sanctions visant le secteur énergétique russe en janvier, juste avant le départ de l'ancien président américain Joe Biden.
Les sanctions impliqueraient le retrait complet des intérêts russes, et la vente de leurs parts - ou une nationalisation.
Fin février, Washington avait déjà reporté d'un mois l'entrée en vigueur des sanctions.
Début mars, M. Vucic avait évoqué la question avec le président russe Vladimir Poutine. "Nous avons parlé de coopération politique (...), mais aussi de la façon dont nous pouvons parvenir à un accord sur le gaz avant le 31 mai, et comment nous pouvons résoudre la question de NIS et des sanctions américaines imposées à cette entreprise," avait alors déclaré le président serbe.
La Serbie dépend très majoritairement des livraisons de gaz russe, assurées par NIS, et le dernier accord entre Belgrade et Moscou, signé au printemps 2022, expire le 31 mai.
La Serbie, qui n'a jamais imposé de sanctions à la Russie et a maintenu des relations cordiales avec Moscou même après l'invasion de l'Ukraine, est en pleine négociation du prochain accord.
