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Le producteur canadien d'énergies renouvelables Boralex dépassera les 1 000 megawatts (MW) de capacités installées en France à l'horizon 2020, a dit mardi l'un de ses dirigeants à l'AFP.
"Aujourd'hui on a 800 MW qui tournent en France", a souligné Patrick Decostre, vice-président et directeur général Europe, dans un entretien. Il s'agit essentiellement de capacités éoliennes, avec en outre 15 MW de solaire et une centrale de cogénération au gaz de 12 MW. "On a 100 MW éoliens en construction, qui seront mis en service cette année" ainsi que 76 MW pour l'année prochaine, a détaillé Patrick Decostre.
À cela s'ajoutent 49 MW attendus en 2020: il s'agit des deux projets (sur cinq) de parcs éoliens terrestres attribués à Boralex lors de la seconde tranche d'un appel d'offres national, dont les résultats ont été dévoilés par le gouvernement en septembre. "On va dépasser 1 000 MW à l'horizon 2020", a indiqué Patrick Decostre.
Boralex fait aussi partie de l'un des consortiums présélectionnés dans le cadre de l'appel d'offres pour un futur parc éolien en mer au large de Dunkerque (Nord), dont la mise en service est prévue en 2022.
Pour sa croissance, Boralex veut s'appuyer sur son développement interne, du co-développement avec des partenaires et l'acquisition de projets. "Si on veut grandir, il faut jouer sur les trois", estime Patrick Decostre. Il "regardera" ainsi une éventuelle opportunité d'acquisition qui se présenterait à l'avenir alors qu'il y a "une consolidation dans le secteur".
En France, le groupe canadien a déjà racheté en 2014 les actifs d'Enel Green Power dans le pays, puis Kallista Energy cette année. Boralex doit aussi dévoiler un premier contrat d'achat privé d'énergie ("corporate PPA") avec un industriel pour lui vendre de l'énergie solaire. "Il faut que l'on développe ce côté-là", juge Patrick Decostre.
Ce type de contrat d'achat de gré à gré, négocié sur le long terme entre une entreprise et un fournisseur, est très utilisé aux États-Unis et commence à se développer en France.