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Un violent épisode orageux dans l'est de la France, avec la chute de gros grêlons à certains endroits, a causé mardi soir d'importants dégâts matériels et privé des milliers de foyers d'électricité.
Mercredi, désormais, seul le département des Alpes-Maritimes est toujours placé en vigilance orange, pour canicule.
La vigilance rouge avait été annoncée pour la Haute-Saône, le Doubs, le Jura, le Territoire de Belfort et le Haut-Rhin en raison d'une "situation extrêmement orageuse" et un risque "de phénomène très violent". Une décision rare que Météo-France n'avait prise qu'une seule fois en 2022 par exemple.
Mardi soir, des orages très violents ont frappé la façade est du pays, où de puissantes rafales de vent conjuguées à de gros grêlons ont causé des dégâts matériels.
En début de soirée, des trombes d'eau se sont ainsi abattues à Dijon, accompagnées de fortes bourrasques. Le faux plafond d'une supérette, où le vent s'était engouffré, s'est effondré sans faire de blessé, selon les pompiers.
Dans le Haut-Rhin, où les pompiers ont effectué environ 210 interventions (chutes de branches ou d'objets sur les chaussées...), quelque 1 400 foyers étaient toujours privés d'électricité mercredi matin, selon la préfecture.
À hauteur de Sierentz, un TGV en provenance de Mulhouse et à destination de Zurich a été arrêté sur les voies mardi soir, avec 355 passagers à bord. Ils ont été pris en charge par la protection civile, missionnée par la SNCF, selon la préfecture.
Dans le Territoire de Belfort, 1 200 abonnés étaient également privés d'électricité en fin de soirée, selon le gestionnaire du réseau Enedis. Dans ce département, les rafales de vent ont atteint "109 km/h, et plus de 500 impacts de foudre ont été relevés", selon la préfecture, qui a noté dans un communiqué que "l'événement a été fort heureusement moins intense que les prévisions météorologiques pouvaient le laisser craindre".
Dans le Doubs, où "quelques arbres en travers" des routes ont nécessité la mise en place de déviations, c'est "environ 2 500 usagers d'Enedis" qui "sont privés d'électricité sur le secteur de Montbéliard", selon la préfecture. Dans le Jura, 25 camps de scouts et 650 personnes ont été mis à l'abri.
Vague de chaleur
Avant l'arrivée de cet épisode, les autorités avaient lancé de multiples appels à la prudence, demandant notamment aux habitants de "limiter leurs déplacements".
En Haute-Saône, la préfecture avait rappelé que les manifestations devaient être annulées et demandé aux populations d'arrêter toute activité en plein air, de se mettre à l'abri dans un bâtiment en dur et de signaler les éventuels départs de feu.
Par précaution, la SNCF avait annoncé l'interruption de plusieurs liaisons TER en régions Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-France-Comté et Grand Est.
Dans la Loire, où les pompiers ont effectué 75 interventions, une chute d'arbre a provoqué la rupture d'une ligne d'alimentation électrique de 20 000 volts à Ambierle, tandis qu'à Neulise, la chute de gros grêlons a provoqué des dégâts et nécessité le bâchage de toitures. Dans la Nièvre, un orage de grêle localisé sur les communes de Champvert et Decize a occasionné 55 interventions des pompiers en début de soirée.
Les températures maximales, avec notamment plus de 40 degrés relevés mardi en Haute-Savoie (40,2°C à Sallanches), devraient baisser mercredi et seul le sud-est conservera des valeurs entre 30 et 35 degrés.
Les vagues de chaleur, qui auraient entraîné à l'été 2022 plus de 60 000 décès en Europe selon une étude publiée lundi, se multiplient sur ce continent, conséquence directe du réchauffement climatique.
Les émissions de gaz à effet de serre accroissent la puissance, la durée et le rythme de répétition des vagues de chaleur, tout particulièrement en Europe, "région du monde qui se réchauffe le plus rapidement", selon l'Organisation météorologique mondiale (OMM).