Nucléaire : EDF se refuse à prolonger la vie de sa centrale d'Hinkley B au Royaume-Uni

  • AFP
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EDF a confirmé mardi qu'il compte fermer sa centrale d'Hinkley Point B, au Royaume-Uni, cet été comme prévu, alors que le gouvernement britannique envisageait une possible prolongation face aux tensions sur l'approvisionnement énergétique.

"Comme nous l'avons confirmé en novembre 2020, la centrale nucléaire Hinkley Point B va cesser de produire et passera à la phase de déchargement du combustible d'ici le 1er août", a indiqué mardi à l'AFP une porte-parole de l'énergéticien français. "C'est une centrale qui a produit de l'électricité bas carbone pendant 46 ans - 15 ans de plus qu'envisagé lors de sa construction", a-t-elle ajouté.

Le secrétaire d'État chargé des technologies Chris Philip avait confirmé lundi des informations de presse selon lesquelles le gouvernement britannique envisageait une éventuelle prolongation de la centrale d'Hinkley B, pour ne pas réduire sa production énergétique à l'heure de la guerre en Ukraine.

Mardi, un porte-parole du ministère britannique de l'Énergie (BEIS) a dit que l'extension éventuelle de la vie des centrales nucléaires dépendait de leur opérateur et de l'autorité de réglementation nucléaire (ONR), qui se basent sur "des critères de sécurité".

La veille, le BEIS affirmait qu'il était "normal que nous explorions un large éventail d'options pour renforcer notre sécurité énergétique et notre approvisionnement". Il assurait toutefois que "le gouvernement n'a aucun problème d'approvisionnement en gaz ou en électricité et est parfaitement préparé à tous les scénarios".

Face aux risques pesant sur l'approvisionnement en énergie l'hiver prochain, qui pourraient se traduire par des coupures affectant des millions de foyers, Londres se prépare toutefois à faire tourner plus longtemps que prévu ses centrales à charbon, a-t-on appris lundi auprès du gouvernement.

Le gouvernement britannique compte par ailleurs largement sur le nucléaire en plus des énergies renouvelables pour atteindre son objectif de neutralité carbone en 2050 mais se heurte à de nombreuses difficultés pour construire de nouveaux réacteurs.

Le chantier de la centrale EPR construite par EDF à Hinkley Point C est ainsi plombé par les retards et surcoûts. Le démarrage du premier réacteur est désormais prévu "en juin 2027" alors qu'il était initialement prévu fin 2025.

Commentaires

Vlady
Le rôle d ' un gouvernement c ' est d ' assurer le bon fonctionnement de l ' économie . Ça passe par l ' obligation de s ' assurer , entre autre , que l ' énergie soit disponible , à des prix raisonnables . Or , en privatisant ce secteur , nos gouvernement ont abandonné leur destinée au bon vouloir des multinationales , et l ' intérêt de ces multinationales ne rencontre pas l ' intérêt des citoyens . La dérégulation du secteur électrique est un fiasco monumental , mais nos dirigeants refusent de le reconnaître et de faire marche arrière : leurs dogmes sont souverains et inaliénables ..... merci l ' UE !!!
Claude MANDIL
A mon avis la libéralisation n'a rien à voir avec le sujet. Il est essentiel que la décision de prolonger ou non l'exploitation d'une centrale ancienne soit prise par l'exploitant (qu'il soit public ou privé) compte tenu des injonctions de l'autorité de sûreté. C'est la seule façon de maintenir la confiance de l'opinion dans le système de sûreté.

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