Les prix du pétrole hésitants, entre annonces de l'OPEP+ et des stocks américains

  • AFP
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Les prix du pétrole hésitaient entre gains et pertes mercredi après de premières données hebdomadaires sur les réserves de pétrole américaines, le marché digérant toujours la réunion du groupe Opep+ dimanche.

Vers 09H25 GMT (11H25 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en août, prenait 0,13% à 77,62 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en juillet, gagnait quelques 0,10% à 73,32 dollars.

"Les perspectives de la demande mondiale se détériorent, comme l'illustre le dernier rapport de l'API (la fédération des professionnels du secteur, ndlr), qui fait état d'une hausse surprenante des stocks de brut américain", commente Ricardo Evangelista, analyste chez ActivTrades.

L'API a estimé mardi que les stocks de brut avaient grimpé d'environ 4 millions de barils pour la semaine achevée le 31 mai.

Les investisseurs attendent désormais la publication du rapport hebdomadaire de l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) sur l'état des stocks de pétrole.

Par ailleurs, "les marchés intègrent toujours la décision de l'Opep+ d'alléger ses réductions de production auto-imposées" dès l'automne 2024, ajoute M. Evangelista.

L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses alliés de l'alliance Opep+ ont annoncé une prolongation des réductions de production en cours jusqu'à fin septembre, avant de les lever en partie et progressivement au cours des 12 mois suivants. Ce qui se traduira par une augmentation de l'offre dès octobre.

Au total, le groupe pourrait ainsi réintroduire progressivement environ 2,5 millions de barils par jour à partir du mois d'octobre et jusqu'à septembre 2025, s'il s'en tient à son plan.

Bjarne Schieldrop, analyste chez Seb, pointe du doigt "un changement de stratégie qui se fait avec beaucoup plus de finesse" de l'Opep+ pour privilégier les volumes de production aux prix et regagner des parts de marché.

Car l'alliance se "laisse une porte ouverte à la modification de son plan" en se réservant la possibilité de mettre en pause ou de réintroduire des barils sur le marché si les conditions ne le permettent pas, souligne-t-il.

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