Les cours du pétrole reculent sur une estimation de stocks américains en hausse

  • AFP
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Les cours du pétrole refluaient mercredi, tirés vers le bas par des données préliminaires indiquant une hausse inattendue des réserves américaines, le regain de tensions au Moyen-Orient n'ayant constitué qu'un soutien temporaire aux prix.

Vers 10h20 GMT (12h20 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en novembre, se repliait de 1,32% à 72,73 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en octobre, relâchait 1,45%, à 70,16 dollars.

Les prix reculaient en début de séance en raison des statistiques sur le pétrole américain publiées après la clôture mardi, expliquent les analystes de DNB.

À l'encontre des prévisions d'une baisse de 500 000 barils, les stocks de brut ont augmenté de 1,96 million de barils aux Etats-Unis la semaine dernière, selon l'API, la fédération américaine des professionnels du secteur. Les réserves d'essence seraient en hausse de 2,34 Mb sur la même période.

"Avec l'interruption d'environ 40% de la production de brut" sur la côte du Golfe du Mexique la semaine dernière en raison de l'ouragan Francine, ces "hausses démesurées" des chiffres de l'API sont une "anomalie", estime John Evans, analyste chez PVM Energy.

Publiées plus tard mercredi, les données de l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA), réputées plus fiables, devraient confirmer ou infirmer cette apparente irrégularité.

Point d'orgue de la séance, la baisse des taux d'intérêt de la Réserve fédérale (Fed) escomptée mercredi, selon son ampleur, aura nul doute un impact sur les prix du pétrole, libellés en dollars.

Les cours redescendaient après leur poussée de la veille, suscitée par un regain de la prime de risque géopolitique, après l'explosion simultanée mardi à travers le Liban de centaines de bipeurs, un système de radiomessagerie, utilisés par les membres du mouvement libanais pro-iranien Hezbollah.

L'attaque a fait neuf morts et près de 2 800 blessés, dont des centaines de membres du Hezbollah, selon le ministère libanais de la Santé.

Le mouvement islamiste a accusé Israël d'en être "entièrement responsable", prévenant qu'il allait "recevoir son juste châtiment", tandis que l'Iran a dénoncé une "tuerie de masse". La Russie a de son côté condamné "fermement" l'attaque, appelant toutes les parties à "la retenue".

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