Le Qatar investit dans les technologies climatiques au Royaume-Uni

  • AFP
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Le Premier ministre britannique Keir Starmer a qualifié mercredi "d'avancée significative" le partenariat énergétique conclu avec le Qatar, selon le compte-rendu d'un entretien à Downing Street avec l'émir cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, au dernier jour de sa visite officielle au Royaume-Uni.

Londres avait annoncé plus tôt avoir conclu un partenariat avec le Qatar en matière de technologie climatique, qui verra notamment l'émirat investir un milliard de livres (1,21 milliard d'euros) dans le secteur, selon un communiqué.

Lors de leur entretien, les deux dirigeants se sont accordés sur le fait que les investissements entre les deux pays "devaient continuer à croître", selon un compte-rendu publié par Downing Street.

Les investissements du Qatar dans l'économie britannique sont estimés à plus de 40 milliards de livres (environ 48 milliards d'euros), et l'émirat a fait part en 2022 de son intention d'investir jusqu'à 10 milliards de livres au Royaume-Uni d'ici 2027.

M. Starmer a également "salué" les efforts de médiation du Qatar dans la crise au Proche-Orient, "dont son rôle pour obtenir la libération des otages" israéliens toujours retenus à Gaza après l'attaque du Hamas du 7 octobre 2023.

L'une d'entre eux est une ressortissante britannique, Emily Damari.

Le partenariat dans les technologies climatiques annoncé mercredi "devrait créer des milliers d'emplois hautement qualifiés" et passera notamment par l'établissement de "pôles technologiques climatiques" dans les deux pays, selon un communiqué de l'exécutif britannique.

Les deux pays ont aussi annoncé leur projet de création d'une académie commune de médecine génomique, discipline qui utilise les informations issues du séquençage du génome, et d'une commission conjointe sur la recherche au sujet de l'intelligence artificielle (IA), selon le communiqué.

L'émir du Qatar avait été accueilli mardi par le roi Charles III, ouvrant cette visite d'Etat au Royaume-Uni, organisée au moment où Londres espère conclure un accord commercial avec les monarchies du Golfe.

Le Royaume-Uni négocie depuis le Brexit des accords commerciaux tous azimuts et a lancé fin 2021 des négociations avec le Conseil de coopération du Golfe (CCG), qui compte l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, le Qatar, Bahreïn, le Koweït et Oman.

Londres avait dit vouloir "libéraliser le commerce avec un marché en croissance" tout en renforçant les liens "avec une région vitale pour (ses) intérêts stratégiques".

Mais une commission parlementaire avait appelé l'an dernier le gouvernement britannique à "ne pas compromettre les valeurs britanniques", notamment sur les droits humains et l'environnement, dans le contexte de ces négociations.

Dans le cadre de ses efforts pour renforcer ses relations commerciales hors Union européenne depuis le Brexit, Londres a par ailleurs conclu ces dernières années une adhésion au partenariat de libre-échange transpacifique (CPTPP) ainsi que des traités commerciaux avec l'Australie et la Nouvelle-Zélande. Des discussions sont aussi en cours avec l'Inde.

L'émir du Qatar achève mercredi sa visite d'Etat au Royaume-Uni par un dîner organisé à la résidence du Lord-maire de la City de Londres.

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