Le prix du pétrole en légère hausse, tensions persistantes au Moyen-Orient

  • AFP
  • parue le

Les cours du pétrole remontent légèrement mardi après avoir plongé la veille, la perspective d'une guerre entre Israël et l'Iran à plus long terme n'étant pas complètement écartée par le marché.

Vers 09H55 GMT (10H55 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en décembre, prend 0,66% à 71,89 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, gagne 0,65%, à 67,82 dollars.

Certains négociants envisagent la possibilité que les récentes frappes d'Israël sur l'Iran "marquent le début d'une campagne plus large", explique Stephen Innes, analyste chez SPI Asset Management.

Israël et l'Iran, mettant en avant leur droit à se défendre, se sont mutuellement accusés de menacer la paix au Proche-Orient lundi lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU convoquée après des frappes israéliennes sur des sites militaires iraniens.

Le gouvernement iranien a proposé de tripler le budget militaire du pays pour la prochaine année fiscale, qui débutera le 21 mars 2025, a annoncé mardi son porte-parole.

Tamas Varga, analyste chez PVM, s'inquiète notamment d'un regain de tensions entre l'Etat hébreu et Téhéran "après les élections américaines".

Néanmoins, les prix des l'or noir restent bien inférieurs à ceux de vendredi, avant l'attaque d'Israël sur l'Iran.

"Les représailles d'Israël ont été plus modérées et proportionnées que les marchés ne le craignaient" car elles ont épargné les infrastructures pétrolières, "ce qui laisse espérer une nouvelle désescalade du conflit régional", selon John Plassard, analyste chez Mirabaud.

Israël a annoncé lundi avoir discuté avec les négociateurs étrangers réunis au Qatar d'un nouveau projet d'accord sur la libération des otages retenus à Gaza, au moment où la guerre fait rage contre le Hamas dans le territoire palestinien et contre le Hezbollah au Liban.

L'annonce faite par le département de l'Energie des Etats-Unis (DOE) "qu'il chercherait à augmenter de 3 millions de barils supplémentaires sa réserve stratégique de pétrole", tire les prix de l'or noir à la hausse, indique Tamas Varga.

Par ailleurs, le marché surveille de près l'élection présidentielle américaine la semaine prochaine.

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