- AFP
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Les cours du pétrole sont pratiquement stables vendredi, les investisseurs attendant des précisions sur la mise en place de nouveaux droits de douane de Donald Trump aux Etats-Unis mercredi prochain pour définir une tendance.
Vers 10H20 GMT (11H20 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mai, gagnait 0,01% à 74,04 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison le même mois perdait 0,03% à 69,90 dollars.
La prochaine étape de l'offensive commerciale des Etats-Unis est prévue mercredi 2 avril, date que le président Trump appelle le "jour de la libération".
Le président américain devrait alors détailler son plan concernant ce qu'il appelle les "droits de douane réciproques", qui concerneront potentiellement l'ensemble des produits importés dans la première puissance économique mondiale.
"Pour le marché du pétrole, il sera intéressant de voir si le Canada réplique en introduisant une taxe à l'exportation sur les ventes de pétrole aux États-Unis", affirme Arne Lohmann Rasmussen, analyste chez Global Risk Management.
S'il n'y a pas de nouveau report, les raffineries américaines devront payer un droit de douane de 10% sur les importations de pétrole brut en provenance du Canada et de 25% sur les importations de pétrole brut en provenance du Mexique.
Mais selon Carsten Fritsch, analyste chez Commerzbank, le marché attend un nouveau report des taxes sur le pétrole car "la faible différence de prix actuelle" entre le pétrole canadien et le pétrole américain "n'a de sens que si les menaces de droits d'importation ne se concrétisent pas".
Par ailleurs, les récentes sanctions américaines contre les exportations iraniennes d'or noir de l'Iran "créent des frictions dans l'acheminement de son pétrole vers le marché et contribuent à maintenir la tension sur le marché pétrolier", souligne Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB.
Donald Trump a également annoncé lundi des droits de douane de 25% contre tout pays achetant du pétrole vénézuélien, ciblant notamment la Chine qui est le principal acheteur de brut de Caracas, ce qui a également poussé les prix à la hausse sur la semaine.