- AFP
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Les cours du pétrole ont fini en hausse, jeudi, grâce à un rebond technique après être descendu, la veille, à des niveaux plus vus depuis plusieurs mois.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre a gagné 1,54%, pour clôturer à 77,22 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain de même échéance s'est lui apprécié de 1,50%, à 73,01 dollars.
Pour Phil Flynn, de Price Futures Group, l'or noir a été stimulé par des facteurs techniques, trouvant un plancher après que le WTI a atteint, mercredi, son plus bas niveau depuis plus de six mois.
Il restait sur six séances négatives en sept journées de cotation.
"Le marché est allé trop loin" avec des opérateurs qui ont poussé les cours vers le bas, avaient prévenu les analystes de JPMorgan.
Daniel Ghali, de TD Securities, abonde, estimant que les spéculateurs étaient quasiment arrivés au maximum de leurs paris à la baisse.
"Le marché a été plus influencé par des préoccupations macroéconomiques que par l'offre et la demande" ces derniers jours, considère Phil Flynn.
La publication, jeudi, de l'enquête PMI de S&P Global auprès des directeurs d'achat a mis en évidence, aux Etats-Unis, une activité économique au rythme supérieur, en août, à ce qui était attendu.
Ces éléments relativisent l'ampleur du ralentissement annoncé de l'économie américaine, ce qui rassure sur la demande d'énergie aux Etats-Unis.
Pour Phil Flynn, les opérateurs ont aussi porté un second regard sur les chiffres du rapport hebdomadaire de l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA), publié mercredi, qui a montré une accélération de l'activité des raffineries américaines.
Les intervenants "commencent à reprendre un peu leurs esprits et à réaliser que le marché est tendu" avec une offre volontairement contrainte dans plusieurs pays producteurs de premier plan, avance l'analyste.
Pour lui, les cours restent coincés dans une fourchette comprise entre 70 et 80 dollars (pour le WTI) et n'ont pas vocation à en sortir à court terme. Il s'attend à ce qu'ils reprennent leur ascension vers le haut de ce couloir.
Ils seront aidés en cela, selon lui, par la baisse attendue du taux directeur de la banque centrale américaine (Fed), mi-septembre, ainsi que par une possible intervention de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).
