Le pétrole se tasse avec l'emploi américain et un possible cessez-le-feu à Gaza

  • AFP
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Les cours du pétrole ont reflué, vendredi, sur un marché calme, qui a constaté la dégradation du marché américain de l'emploi et scrute le Moyen-Orient où se dessine un possible cessez-le-feu à Gaza.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre a lâché 1,01%, pour clôturer à 86,54 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI), avec échéance en août, a lui cédé 0,85%, à 83,16 dollars.

Le prix de l'or noir a initialement grimpé après la publication du rapport mensuel du ministère américain du Travail, selon lequel 206.000 emplois ont été créés en juin aux Etats-Unis.

C'est un peu plus que les 190.000 nouveaux postes attendus par les économistes, mais moins qu'en mai.

En outre les chiffres d'avril et mai ont été révisés en baisse de 111.000 emplois au total en net, et le taux de chômage est monté à 4,1%, au plus haut depuis novembre 2021.

Ce changement d'allure du marché de l'emploi "ouvre la voie à une baisse de taux de la Fed (la banque centrale américaine) en septembre" et à deux coups de canif d'ici la fin de l'année, avec le second en décembre, a commenté dans une note Kathy Bostjancic, de Nationwide.

"L'espoir d'une détente monétaire renforce l'idée que la demande d'énergie va augmenter", a indiqué Susannah Streeter, d'Hargreaves Lansdown.

Mais pour John Kilduff, d'Again Capital, "la perspective d'une baisse de taux aide beaucoup plus le marchés actions que le reste, parce que si la Fed baisse ses taux, ce sera en réponse à un coup de mou de la demande" et de la consommation, fragilisée par l'affaiblissement de l'emploi.

Il voit dans cette analyse, ainsi que dans l'érosion de plusieurs éléments de support, l'explication de l'inflexion des cours en fin de séance.

Un temps classé en catégorie 5, la plus élevée, l'ouragan Béryl a été rétrogradé en catégorie 1 et si les prévisions le voient traverser le Texas, région de forte activité pétrolière, dans les jours à venir, il ne devrait y apporter que des précipitations.

Par ailleurs, le mouvement islamiste palestinien Hamas a soumis de nouvelles "idées" aux négociateurs en vue d'un possible cessez-le-feu à Gaza. Un haut responsable du Hamas, Oussama Hamdan, a déclaré à l'AFP attendre une réponse dans les heures à venir.

Israël a indiqué qu'il renverrait "la semaine prochaine" ses émissaires à Doha pour contribuer à relancer les négociations.

Pour que les cours aillent plus loin, "il faut remettre une bûche dans la cheminée, et il n'y en a pas, pour l'instant", a estimé John Kilduff.

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