Le pétrole reste en baisse, poussé par l'espoir de désescalade au Moyen-Orient

  • AFP
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Les cours du pétrole ont légèrement reculé mardi, après avoir progressé en début de journée, poursuivant le mouvement de décrochage entamé la veille dû à l'espoir de désescalade au Moyen-Orient.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en décembre, a lâché 0,42%, à 71,12 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, a abandonné 0,25%, à 67,21 dollars.

Le marché a réagi à des informations de presse selon lesquelles l'armée israélienne "annonçait qu'elle avait atteint ses objectifs au Liban", a commenté Robert Yawger, de Mizuho USA.

Tsahal "a déclaré (...) que le gouvernement israélien peut maintenant promouvoir une résolution diplomatique pour mettre fin au conflit dans le nord", a rapporté le Jerusalem Post, citant le site d'information israélien Walla.

"C'est la première fois que quelqu'un en Israël sort de l'ombre et dit +on est prêt à tenter le coup, on a fait ce que l'on avait à faire+", a avancé M Yawger.

Lundi, Brent et WTI avaient dévissé chacun de plus de 6%, emportés par des opérateurs constatant qu'Israël n'avait frappé, samedi, que des sites militaires iraniens lors de sa riposte à l'attaque du 1er octobre.

L'Etat hébreu a également annoncé lundi avoir discuté avec les négociateurs étrangers réunis au Qatar d'un nouveau projet d'accord sur la libération des otages retenus à Gaza.

Le Proche et le Moyen-Orient vivent le "moment le plus dangereux" depuis "des décennies", s'est toutefois alarmé mardi l'émissaire de l'ONU pour la région, évoquant la guerre à Gaza, le Liban, le Yémen, la Syrie ou encore "les escalades" entre Israël et l'Iran.

Près de 100 Palestiniens dont des femmes et des enfants ont été tués mardi dans une frappe israélienne dans la bande de Gaza, ont indiqué les secours locaux.

La communication de l'armée israélienne a renversé les cours qui s'affichaient en début de séance.

Ce rebond était nourri par certains négociants envisageant la possibilité que les récentes frappes d'Israël sur l'Iran "marquent le début d'une campagne plus large", explique Stephen Innes, analyste chez SPI Asset Management.

Selon Robert Yawger, ce rebond matinal peut aussi s'expliquer par une information de l'agence Reuters, selon laquelle la Chine envisagerait de nouvelles mesures de relance budgétaire pour stimuler l'économie du pays.

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