Le pétrole recule face au retour des inquiétudes sur la demande

  • AFP
  • parue le

Les cours du pétrole lâchaient mardi une partie de leurs gains de la veille, alors que les inquiétudes autour des perturbations de la production en Libye restent en suspens, et que le marché se recentre sur les perspectives moroses de la demande.

Vers 10H45 GMT (12H45 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en octobre, baissait de 0,55% à 80,98 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, reculait de 0,65%, à 76,92 dollars.

"Les prix du pétrole baissaient légèrement" mardi "après leur récente hausse, alors que le marché évalue l'impact des tensions géopolitiques et des incertitudes entourant la production pétrolière libyenne", explique Mazen Salhab, de BDSwiss.

Lundi, les cours avaient très fortement grimpé après que les autorités de Benghazi (est) ont ordonné "la fermeture de tous les gisements et terminaux pétroliers", installés à près de 90% dans l'Est et le Sud, des zones contrôlées par le clan du puissant maréchal Khalifa Haftar, ainsi que "l'arrêt des exportations jusqu'à nouvel ordre".

La poussée des prix de la veille avait "également été motivée par les inquiétudes concernant une escalade du conflit au Moyen-Orient à la suite des affrontements militaires entre Israël et le Hezbollah au Liban", précise l'analyste de BDSwiss.

Mais ces "inquiétudes concernant l'offre entourant les régions productrices de pétrole n'ont tendance à fournir qu'un soutien temporaire aux prix, à moins que la production ne soit significativement affectée", analyse Tamas Varga, de PVM Energy.

Il n'est donc pas étonnant selon lui que "l'attention (du marché, ndlr) se reporte sur l'équilibre sous-jacent entre l'offre et la demande de pétrole".

Ainsi "les données économiques et pétrolières chinoises décourageantes" continuent de plomber le cours du brut, relève l'analyste, car présageant d'une faible demande de la Chine, qui reste le principal importateur de pétrole.

L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) avait d'ailleurs revu à la baisse ses prévisions de demande pour 2024, notamment du fait des perspectives économiques de la Chine.

Ajouter un commentaire