- AFP
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Les cours du pétrole progressent faiblement lundi, après une période de forte incertitude depuis l'élection à la Maison Blanche de Donald Trump, le marché semblant y voir plus clair concernant les droits de douane qui pourraient être amoindris par rapport à ce qui était attendu.
"Les spéculateurs remettent de l'argent sur le marché", assure Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB, car le mouvement initial de panique suscité par les taxes à l'importation imposées par Trump "se dissipe avec l'espoir de droits de douane davantage ciblés".
Les investisseurs craignent en effet que la guerre commerciale entamée par le président américain affecte l'économie mondiale, et avec elle la demande en brut.
Mais, selon un article de Bloomberg publié samedi, les pays qui n'imposent pas de droits contre les États-Unis, et avec lesquels le pays affiche un excédent commercial en seraient exemptés, et l'administration ne prévoirait pas de dévoiler des droits de douane sectoriels distincts.
Vers 10H20 GMT (11H20 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mai, prenait 0,54% à 72,55 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en avril, gagnait 0,62% à 68,70 dollars.
Le marché pétrolier observe également de près l'avancée des négociations entre la Russie et les Etats-Unis, qui se sont retrouvés à Ryad lundi, visant à instaurer une trêve partielle en Ukraine après plus de trois ans d'offensive russe.
Ces échanges ont lieu après des discussions entre Ukrainiens et Américains qui se sont poursuivies jusque tard dans la nuit.
"La discussion a été productive et ciblée. Nous avons abordé des points clés, notamment l'énergie", a rapporté le ministre de la Défense, Roustem Oumerov, à la tête de la délégation ukrainienne.
"Parmi les sujets abordés figure un cessez-le-feu dans la mer Noire, qui pourrait permettre d'acheminer davantage de pétrole russe vers le marché mondial via le grand port d'exportation de pétrole russe de Novorossiysk", affirme Arne Lohmann Rasmussen, analyste chez Global Risk Management.