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Une première éolienne a été posée au sein du parc de Fécamp, en cours de construction au large des côtes normandes et dont la mise en service est attendue à l'hiver prochain, ont annoncé mardi les membres du consortium chargé de son développement.
À ce jour, un seul parc éolien en mer fonctionne en France, depuis fin 2022 au large de Saint-Nazaire. Un 3e est en construction, au large de Saint-Brieuc, avec une mise en service attendue également d'ici la fin de l'année. Cette première éolienne en mer normande a été installée à 13 km au large des côtes, avant l'installation des 70 suivantes, ont annoncé EDF Renouvelables, EIH (détenue par Enbridge et CPP investments) et Skyborn.
Ces 71 éoliennes d'une capacité de 7 mégawatts (MW) chacune seront progressivement installées à une distance variant entre 13 et 24 km au large. À ce jour, le navire de l'entreprise spécialisée belge DEME Offshore a chargé les mâts, nacelles et pales des quatre premières depuis le port de Cherbourg. En conditions météorologiques favorables, l'installation d'une éolienne prend environ 24 heures, indique le consortium.
À sa mise en service à l'hiver 2023-2024, le parc d'une capacité de près de 500 MW assurera une production permettant de faire face à la consommation électrique annuelle de 770 000 personnes, l'équivalent de 60% de la population de Seine-Maritime, ajoutent les développeurs, relevant qu'il "contribuera à atteindre l'objectif français de 40% de production d'électricité renouvelable d'ici 2030".
Selon le consortium, ce chantier lancé en 2020 aura mobilisé 2 000 personnes dans la région lors des pics d'activité, dont plus de 1 200 sur le chantier des fondations gravitaires et jusqu'à 1 000 dans l'usine des pales et nacelles Siemens Gamesa au Havre (les mâts venant d'un chantier spécialisé en Espagne). La sous-station électrique, construite par les Chantiers de l'Atlantique, aura mobilisé plus de 450 personnes à Saint-Nazaire, ajoute-t-il.
La France compte à ce stade 8 gigawatts (GW) de parcs offshore installés ou dans les tuyaux. Un objectif de 40 GW, soit environ 50 parcs, a été annoncé pour 2050 par Emmanuel Macron, mais le gouvernement a annoncé mi-juin que ces ambitions devront encore être relevées pour répondre aux besoins électriques du pays.