La République tchèque va se débarrasser du pétrole russe d'ici à la mi-2025, selon le Premier ministre

  • AFP
  • parue le

La République tchèque se débarrassera de sa dépendance à l'égard du pétrole russe d'ici à la mi-2025, grâce à l'extension de l'oléoduc européen TAL, a annoncé mardi le Premier ministre Petr Fiala.

Travaux d'extension de l'oléoduc TAL

TAL (Transalpine Pipeline) transporte du pétrole depuis le port italien de Trieste vers le sud de l'Allemagne et permet de l'acheminer ensuite vers la République tchèque. La capacité de la part tchèque dans TAL devrait doubler l'année prochaine pour atteindre huit millions de tonnes de pétrole par an.

Ce pays de 10,5 millions d'habitants a déjà abandonné les importations du gaz russe, l'année dernière.

"Les travaux d'extension de l'oléoduc TAL ont commencé, ce qui signifie qu'au bout de 60 ans, nous nous affranchirons de la dépendance au pétrole russe", a déclaré M. Fiala. "Nous prévoyons le lancement définitif au premier semestre de 2025, au plus tard", a-t-il précisé aux journalistes.

Une exemption pour l'oléoduc Droujba levée « dès que possible »

La République tchèque reçoit la majeure partie de son pétrole via l'oléoduc Droujba, mis en service dans les années 1960, à l'époque où le pays faisait partie de l'ancienne Tchécoslovaquie communiste contrôlée par le Kremlin.

La Tchécoslovaquie s'est scindée en République tchèque et Slovaquie en 1993 et les deux pays ont depuis rejoint l'Otan et l'UE.

Peu après l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, l'UE a interdit la plupart des importations de pétrole en provenance de Russie, mais l'oléoduc Droujba a été exempté de cette démarche. "Nous lèverons cette exemption dès que possible", a déclaré M. Fiala.

En 2023, le pétrole russe représentait encore 58% de toutes les importations de pétrole tchèque, selon les données du ministère de l'Industrie et du Commerce.

Lancé en 1967, TAL est détenu par un consortium de huit groupes pétroliers, dont l'entreprise publique tchèque Mero et les géants mondiaux Shell, ENI et ExxonMobil.

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