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La Hongrie pose ses conditions au maintien des sanctions de l'UE contre la Russie

  • AFP
  • parue le

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a maintenu vendredi sa menace de bloquer la reconduction des sanctions européennes contre la Russie mais pourrait lever son veto si Bruxelles convainc Kiev de rétablir le transit de gaz russe vers l'Europe centrale.

« Dire aux Ukrainiens de rétablir l'acheminement du gaz »

Les Européens "ne devraient pas essayer de nous convaincre de ne pas mettre fin aux sanctions, mais convaincre les Ukrainiens de faire en sorte que les sanctions soient maintenues", a-t-il déclaré à une radio proche du pouvoir. "Nous leur demandons de dire aux Ukrainiens de rétablir l'acheminement du gaz", a-t-il ajouté.

La semaine dernière, la cheffe de la diplomatie de l'Union européenne (UE) Kaja Kallas avait appelé à ne pas "renoncer" aux sanctions. Et mercredi, le président américain Donald Trump, dont Viktor Orban est l'un des plus proches alliés au sein de l'UE, a menacé lui-même la Russie de taxes, de droits de douane et de sanctions faute d'accord rapide sur le conflit en Ukraine.

L'UE a imposé quinze salves de sanctions depuis l'invasion russe le 24 février 2022.

Une décision à prendre à l'unanimité

La prochaine décision sur leur reconduction doit être prise à l'unanimité par les 27 États membres de l'UE d'ici au 31 janvier. Une réunion des ministres européens des Affaires étrangères est prévue lundi.

Mais M. Orban, resté proche du Kremlin malgré la guerre, n'a cessé de blâmer ces sanctions pour les difficultés économiques que traverse son pays tout en refusant d'aider militairement l'Ukraine. Il se plaint aussi, comme le dirigeant slovaque Robert Fico, que l'Ukraine ait coupé début janvier les livraisons de gaz russe à l'Europe transitant sur son territoire après l'expiration d'un contrat signé en 2019.

Cet arrêt n'affecte que marginalement la Hongrie, qui reçoit l'essentiel de ses importations de gaz russe via TurkStream, pipeline passant sous la mer Noire, mais Budapest a dit "ne pas vouloir abandonner" cette route. "Il est inadmissible que nous subissions les conséquences économiques des sanctions pour aider l'Ukraine et qu'elle nous mette dans le pétrin. On ne se laissera pas faire", a affirmé M. Orban.

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