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La chute du gouvernement, en cas de censure, mènerait à une situation "catastrophique" pour les entreprises, en raison du manque de visibilité que cela entraînerait, a estimé mercredi le président de la CPME François Asselin.
"Si jamais le gouvernement saute (...) on va se retrouver dans la même situation qu'après la dissolution", a déclaré M. Asselin sur RMC, avec des "semaines et des semaines encore" avant qu'un nouveau gouvernement "reprenne le budget en main", une situation "absolument pas souhaitable pour les entreprises" qui ont besoin de "visibilité", selon lui.
Ce serait "catastrophique", a-t-il assuré, car "pendant ce temps-là, les entreprises arrêtent d'investir, d'embaucher, et les défaillances d'entreprises augmentent".
Alors qu'une baisse du prix de l'électricité est prévue à partir de février pour 80% des Français abonnés au tarif réglementé, M. Asselin a déclaré par ailleurs qu'il participerait la semaine prochaine à une négociation avec EDF et l'État pour obtenir, concernant les entreprises très consommatrices en énergie, "de revenir sur les contrats pluriannuels signés à un moment où (le coût de) l'électricité était extrêmement haut".
Tandis que la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet a évoqué mercredi dans les Échos le risque de 200.000 emplois menacés actuellement, notamment dans l'industrie, M. Asselin a confirmé que 250.000 emplois étaient actuellement menacés par les défaillances d'entreprises, chiffre notamment évoqué, en octobre, par une étude de la BPCE.
"Ce sont des entreprises qui se retrouvent dans des situations délicates, souvent en observation, parfois en redressement. Toutes ne vont pas péricliter. Mais ça veut dire que l'emploi de leurs salariés est menacé", a-t-il dit.
Le président de la CPME s'est réjoui de la visite programmée de Michel Barnier au salon Impact PME organisé jeudi par la CPME et BFM Business à Paris.
"C'est une marque d'intérêt et de confiance vis-à-vis de ceux qui font bouillir la marmite dans le pays", a-t-il dit, espérant un message type "Je veux m'appuyer sur vous" de la part du Premier ministre, avant, a-t-il espéré, de nouvelles réformes concernant notamment la simplification.
