Les organisateurs des JO de Paris lèvent le voile sur les projets de « contribution climat »

  • AFP
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Mangroves au Sénégal, foyers de cuisson au Kenya ou forêts dans le Val-d'Oise : les organisateurs des Jeux olympiques et paralympiques de Paris ont détaillé jeudi les projets en faveur du climat qu'ils vont soutenir à travers le monde et en France.

4 projets en France et 9 à l'international

Les organisateurs s'étaient engagés à "soutenir des projets de contribution climat qui permettront d'éviter ou de capter du CO2 à hauteur des émissions des Jeux qui n'auront pas pu être évitées".

Au total, quatre projets en France et neuf à l'international (Guatemala, Kenya, Nigeria, Sénégal, RDC, Rwanda, Vietnam), qui porteront sur l'énergie photovoltaïque, la protection des forêts et mangroves, l'accès à l'eau et la distribution de foyers de cuisson améliorés.

Ces derniers - des sortes de petits poêles - seront proposés dans plusieurs pays africains. Ils permettent de lutter contre la déforestation et la pollution des intérieurs causés par la cuisson traditionnelle.

En France, il y aura un projet de reboisement dans le Val-d'Oise, en région parisienne.

"On a une vision assez pragmatique, c'est qu'il existe de bons projets, qui ont des effets positifs et donc il faut continuer de les soutenir", a souligné Benjamin Lévêque, responsable climat et biodiversité de Paris 2024, devant la presse. Il faut "de la rigueur" et "être plus transparent", a-t-il prôné, alors que l'intégrité de certains crédits carbone a été remise en cause dernièrement.

Diviser par 2 les émissions par rapport aux JO de Londres et Rio

Les organisateurs des Jeux se sont engagés à diviser par deux la moyenne des émissions de gaz à effet de serre de l'événement, par rapport à la moyenne de ceux de Londres (2012) et Rio (2016). Ces émissions doivent se partager en trois gros tiers : construction, opérations des jeux et déplacements.

"Le budget carbone est de 1,58 million (de tonnes de CO2) dont les deux tiers aujourd'hui se confirment avec les avancées à la fois de la Solideo pour le village et de Paris 2024", a souligné Georgina Grenon, directrice de l'excellence environnementale de Paris 2024.

"Reste la question du transport", a-t-elle ajouté. "C'est le périmètre logiquement qu'on maîtrise le moins" et il "faut que chacun des billets soit attribué pour qu'on sache combien de déplacements vont être effectués et comment", a reconnu Benjamin Lévêque.

Selon l'association The Shift Project, à eux seuls les déplacements des visiteurs internationaux "pourraient engendrer environ 1,1 million de tonnes d'équivalent CO2" soit "plus de 2 fois le budget carbone annoncé par Paris 2024 pour son volet déplacements". "On verra", a répondu Georgina Grenon, pointant des différences méthodologiques: "Il y a des modèles, des estimations et nous, on avance avec les nôtres."

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