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Un réacteur d'une centrale nucléaire du centre du Japon s'est automatiquement arrêté lundi après le déclenchement de ses systèmes de sécurité, ont annoncé l'opérateur de la centrale et le gendarme du nucléaire nippon, qui tentaient d'identifier l'origine du problème.
C'est la mise en route d'une alarme avertissant d'une diminution soudaine de la quantité de neutrons qui a provoqué l'arrêt du réacteur numéro 4 de la centrale de Takahama vers 15H21 locales (06H21 GMT), a expliqué l'Autorité de sûreté nucléaire japonaise (NRA).
La NRA a cependant précisé dans un communiqué que le réacteur se "refroidissait normalement", et qu'aucun niveau de radiation anormal n'avait été détecté dans les environs de la centrale.
L'opérateur de la centrale de Takahama, Kansai Electric Power Co, a précisé dans un communiqué être toujours en train d'enquêter.
Le département de Fukui, où est située cette centrale, a aussi déclaré que la raison pour laquelle l'alarme s'est déclenchée n'avait pas encore été identifiée, mais qu'aucune anomalie dans la température ou la pression du réacteur n'avait été repérée.
Ce réacteur, l'un des quatre de la centrale de Takahama, avait été relancé en novembre dernier après un contrôle de routine.
Le Japon compte 33 réacteurs théoriquement opérables, mais 9 seulement sont actuellement en fonctionnement, près de douze ans après la catastrophe nucléaire de Fukushima, due au gigantesque tsunami provoqué par un tremblement de terre de magnitude 9.
Le Japon, lourdement dépendant des hydrocarbures importés, vise une part du nucléaire à 20-22% de sa génération d'électricité d'ici à 2030, contre 30% avant Fukushima et 6,9% sur l'exercice annuel achevé fin mars dernier.
Le Premier ministre Fumio Kishida espère aussi voir des réacteurs supplémentaires redémarrer dès cette année. Il a par ailleurs lancé une réflexion sur la construction de réacteurs de nouvelle génération et proposé d'étendre la durée d'exploitation des anciennes centrales au-delà de la limite actuelle de soixante ans.