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Le président LR des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, a appelé mercredi le gouvernement à "remédier" à la "pénurie" de carburant, qui engendre des files d'attente aux stations services et des difficultés dans les transports scolaires, dans une lettre au ministre délégué aux Transports Clément Beaune.
"Les conducteurs rencontrent de plus en plus de difficultés à trouver des stations, parfois même dans des territoires très éloignés des dépôts", souligne-t-il, évoquant "des situations de pénurie ou de longue attente" dans les Hauts-de-France.
L'éphémère candidat à la primaire LR pour l'élection présidentielle souligne également que "plusieurs centaines d'enfants n'ont pas pu emprunter les transports scolaires" dans la Somme lundi "en raison de la pénurie d'essence".
"Je demande au gouvernement de remédier rapidement à cette situation afin que des services publics essentiels, comme les transports scolaires et routiers, puissent circuler", écrit-il.
Cette tension s'explique par un mouvement de grève pour les salaires au sein de TotalEnergies, mais aussi, selon le groupe, par "la baisse des prix" dans ses stations --une remise à la pompe de 20 centimes d'euros par litre-- qui a entraîné "une affluence importante"
Le groupe a promis mardi "de se mobiliser pour réapprovisionner le réseau grâce à des moyens logistiques supplémentaires". "Il n'y a pas de manque de carburants car TotalEnergies a constitué des stocks et procède actuellement à des imports réguliers", a-t-il affirmé.
Selon Xavier Bertrand, ces difficultés entraînent un "report" vers des stations concurrentes à TotalEnergies, qui se retrouvent elles-mêmes en situation de pénurie.
De nombreuses stations essence étaient vides mercredi dans le Nord et plusieurs autres prises d'assaut, a constaté l'AFP mercredi.
Dans le centre de Lille, plusieurs stations TotalEnergies étaient fermées faute de carburant et dans une station Esso du centre ville, une heure d'attente était nécessaire pour s'approvisionner. "On arrive d'Amsterdam pour aller à Paris, on cherche de l'essence depuis 1h30, c'est notre quatrième station", a expliqué Sofiane Ladjmi, qui voyage avec son frère, inquiet d'être "en retard pour les cours".
Federico Caracciolo en est lui à sa cinquième station depuis mardi soir. "A force, je suis presque à sec, alors j'attends", explique le trentenaire. Sur l'autoroute A1, une file d'attente à une station service débordait jusque sur l'autoroute.