Gironde: Engie et Neoen finalisent une version allégée de leur parc solaire XXL

  • AFP
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Engie et Neoen ont annoncé mardi à Bordeaux le dépôt des demandes d'autorisation pour construire en Gironde, dans des dimensions revues à la baisse, l'un des plus grands parcs photovoltaïques d'Europe.

Baptisé Horizeo, ce projet d'un coût de 600 millions d'euros prévoit, dans sa version finale, la construction d'un parc photovoltaïque d'une puissance de 800 mégawatts (MW) sur 680 hectares de forêt à Saucats, à 20 km au sud de Bordeaux, au coeur du massif des Landes de Gascogne.

Olivier Rémy, directeur d'Horizeo, a confirmé le dépôt des demandes de permis de construire et d'autorisation environnementale, quelques jours avant la mise en place d'une loi limitant la surface de projets similaires dans le futur.

Devant la presse, il a défendu un projet "ambitieux, pragmatique, accélérateur de transition énergétique", basé sur un modèle "sans subvention" de contrats de gré à gré destinés aux entreprises, qui "a beaucoup évolué" pour répondre "aux enjeux du territoire".

Sur les 2.000 hectares de forêt à leur disposition, les porteurs du projet ont annoncé "maintenir" 500 hectares pour "la gestion de biodiversité" et 800 autres pour la sylviculture. Ils prévoient également de larges bandes de terre débroussaillées pour se prémunir du risque incendie.

Les opérateurs se sont également engagés à "reboiser essentiellement en Gironde", notamment sur des parcelles de vignes à l'abandon, le double de la surface forestière qui sera défrichée pour le projet.

Dans sa première version, Horizeo prévoyait un milliard d'euros d'investissement, 1.000 hectares de parc de panneaux solaires et plusieurs unités complémentaires - production d'hydrogène vert, batteries de stockage et centre de données - abandonnées depuis.

Localement, le projet se heurte à de nombreux opposants - syndicats sylvicole et agricole, chasseurs et associations environnementales - qui craignent une augmentation des risques d'incendie et d'inondation ainsi qu'un accaparement de la forêt.

La loi "d'accélération des énergies renouvelables", votée l'an dernier, interdira à partir du 10 mars les nouveaux projets de construction de parcs photovoltaïques supérieurs à 25 hectares en zone forestière.

tsq/ppy/er

Commentaires

toto
Quand les conneries vont-elles cesser? Ces dernières années, sur tout le territoire, ce sont des milliers d'hectares de milieux naturels, dont des forêts et des zones humides qui ont été détruits ou artificialisés ainsi que des centaines d'espèces dont certains sont protégées ou en danger dont la destruction ou le déplacement ont été autorisés pour permettre l'implantation de parc photovoltaïque au sol. C'est une aberration totale. Les milieux naturels, la faune et la flore qui s'y développent sont naturellement des puits de carbone qui s'auto-entretiennent gratuitement et qui procurent bien des services aux humains (ressources, alimentations, pharmacopée, zones tampons...). Il faut diminuer les GES mais pas en détruisant des milieux naturels alors que l'effondrement de la biodiversité menace au même titre que le dérèglement climatique. Les PV et les éoliennes doivent être implantées dans des milieux déjà anthropisés et il y a déjà de quoi faire (toitures, façades, routes...)

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