- AFP
- parue le
Les stocks commerciaux de pétrole brut ont sensiblement augmenté durant la semaine achevée le 7 juin, selon des informations publiées mercredi par l'Agence américaine d'informations sur l'énergie (EIA), un mouvement justifié par la hausse des importations et le reflux des exportations.
Ces réserves ont crû de 3,7 millions de barils, alors que les analystes tablaient sur une contraction de 1,5 million de barils, selon un consensus établi par l'agence Bloomberg.
Ce contrepied s'explique notamment par la montée en puissance des importations, qui ont progressé de près de 18% sur une semaine. Les livraisons de brut étranger sur le marché américain n'avaient plus été aussi élevées depuis près de 6 ans (août 2018).
Dans le même temps, les exportations ont, elles, chuté de 29%.
Autre élément de nature à gonfler les stocks américains, la légère accélération de la production aux Etats-Unis, qui est passée de 13,1 à 13,2 millions de barils par jour, non loin du record absolu, soit 13,3 millions.
Durant la semaine considérée, les raffineries américaines ont maintenu une activité très soutenue, utilisant 95% de leurs capacités, contre 95,4% lors de la période précédente.
Les Etats-Unis ont aussi connu un ralentissement de la demande, les produits livrés au marché américain diminuant de 6% sur un semaine.
Si la demande d'essence se tient bien (+1%) et revient au-dessus du seuil symbolique des 9 millions de barils par jour, d'autres produits pétroliers s'essoufflent.
C'est en particulier le cas de la catégorie "autres produits" (-28%), qui comprend, entre autres, les produits raffinés utilisés par l'industrie pétrochimique.
Cette publication a bousculé le marché de l'or noir et sapé l'élan qu'affichaient jusqu'ici les cours.
Vers 15H00 GMT, le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en juillet ne progressait plus que de 0,56%, à 78,34 dollars, après avoir gagné jusqu'à près de 2% (+1,82%).
