- AFP
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Les stocks commerciaux de pétrole brut se sont contractés de 2,5 millions de barils la semaine dernière aux Etats-Unis, selon des chiffres publiés jeudi par l'Agence américaine d'informations sur l'énergie (EIA), une période marquée par une accélération de la demande.
Ce repli, conforme aux attentes des analystes, selon un consensus établi par l'agence Bloomberg, tient notamment à une nette accélération des exportations, qui ont progressé de 38% sur une semaine.
Dans le même temps, les importations ont sensiblement ralenti (-15%).
Pour Matt Smith, analyste de Kpler, ce regain des exportations "a été suffisant pour compenser le fléchissement de l'activité des raffineries et occasionner une baisse des stocks".
Le taux d'utilisation des capacités des raffineries américaines est ainsi tombé à 93,5% contre 95% la semaine précédente.
L'EIA a également constaté une envolée de la demande (+9,6% sur une semaine), au plus haut depuis quasiment trois mois.
A l'exception du propane, toutes les catégories de produits raffinés ont enregistré une augmentation des livraisons sur le marché américain, considérées comme un indicateur de demande, notamment l'essence (+3,8%).
La consommation d'essence est au plus haut depuis quasiment un an (fin juin 2023).
Ce sursaut a entraîné une baisse des stocks d'essence de 2,3 millions de barils, alors que les analystes prévoyaient une hausse de 1,1 million.
La catégorie dite "autres produits", qui comprend notamment les produits raffinés destinés à l'industrie pétrochimique, a aussi connu une forte hausse (+29%).
La production de brut, elle, est restée inchangée, à 13,2 millions de barils par jour, non loin du record absolu de 13,3 millions.
Pour Matt Smith, il s'agit d'un rapport "plutôt de nature à soutenir les cours".
Mais le marché a accueilli assez fraîchement cette publication.
Après avoir gagné jusqu'à 1%, le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en juillet ne prenait plus que 0,88%, à 81,85 dollars, vers 15H40 GMT.
