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Une cinquantaine de parcs éoliens terrestres supplémentaires pourront être installés en France à la suite du 2e appel d'offres de l'année, dont les résultats ont été publiés jeudi par l'Etat.
Sur la seule année 2023, ce sont près de 2.000 mégawatts (MW) de capacités éoliennes terrestres qui ont ainsi été attribués avec ces deux appels (sachant qu'il faut ensuite 18 à 24 mois en moyenne pour qu'ils sortent de terre). Pour le secteur, ce niveau d'attribution est "une bonne nouvelle".
Dans ce dernier appel d'offres, 54 projets ont été retenus, pour une capacité totale de 931 MW, a annoncé le ministère de la Transition énergétique.
"Le très haut niveau de souscription des appels d'offres du ministère témoigne de l'accélération du rythme de déploiement des énergies renouvelables initié par le gouvernement", estime-t-il dans son communiqué.
Les projets avaient en effet marqué le pas durant les années 2021 et 2022 et les appels d'offres ne trouvaient plus forcément preneurs, les développeurs ne pouvant les rentabiliser du fait de l'inflation sur les matériaux.
La décision prise par l'Etat fin 2022 d'indexer les contrats sur l'inflation est venue changer la donne.
"La France est le premier pays en Europe à l'avoir fait, et cela permet à nouveau aux appels d'offres de fonctionner", s'est félicité le délégué général de France Renouvelables, Michel Gioria.
Le prix moyen des projets retenus jeudi est de 86,94EUR/MWh (prix garanti pour 20 ans aux développeurs si les prix de marché devaient passer en-dessous; en revanche ils reversent à l'Etat les profits qu'ils réalisent au-delà).
"On va finir sur une très bonne année" pour l'éolien, a ajouté M. Gioria, même s'il reste à confirmer des progrès notamment sur le sujet des autorisations préfectorales, autre facteur de ralentissement ces dernières années.
Le gouvernement, dans son projet de stratégie énergétique, mis à la consultation publique mercredi, vise un total de 40-45 GW de capacités éoliennes terrestres installées en 2035, contre 20,6 GW aujourd'hui.
Par ailleurs sur l'éolien marin, il a précisé jeudi la localisation des deux futurs parcs flottants déjà annoncés en Méditerranée face à Port-la-Nouvelle et Fos-sur-Mer, pour environ 750 MW à terme chacun.
Le premier sera situé à plus de 25 km des côtes de l'Aude, sur 48 km2. Il sera ensuite étendu, à plus de 30 km des côtes, sur 96 km2.
Le second face au golfe de Fos sera situé à plus de 25 km des côtes, d'abord sur 52 km2, avant d'être étendu, juste derrière, pour 103 km2 supplémentaires.
Ces deux premiers parcs éoliens flottants, une technologie encore en démonstration, seront attribués "d'ici l'été 2024" d'abord pour 250 MW chacun, pour une mise en service "envisagée en 2031".