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Les autorités britanniques ont annoncé vendredi avoir accordé 21 permis pour enfouir du CO2 dans des champs pétroliers et gaziers sous-marins déjà exploités, espérant ainsi contribuer à mener le pays vers la neutralité carbone, même si cette technologie est encore largement expérimentale.
"Un total de 14 entreprises ont reçu 21 permis dans des réservoirs de pétrole et gaz" déjà exploités et vides ainsi que dans des aquifères salins", détaille le communiqué de l'Autorité de transition de la mer du Nord (NSTA) vendredi.
Ces sites pourraient "stocker jusqu'à 30 millions de tonnes de CO2 par an d'ici 2030, soit environ 10% des émissions annuelles du Royaume-Uni, qui s'élevaient à 341,5 millions de tonnes en 2021", argumente le communiqué.
Shell, Perenco et ENI font partie des entreprises qui ont reçu ces permis pour des sites au large des côtes de la région du Norfolk, à l'est de l'Angleterre. D'autres sites sont envisagés au large d'Aberdeen en Ecosse, ou de Liverpool sur la côte ouest britannique.
Le "stockage de carbone va jouer un rôle crucial dans la transition énergétique" assure Stuart Payne, directeur général de la NSTA, cité dans le communiqué.
De nombreux experts et groupes de défense de l'environnement mettent toutefois en doute le poids accordé à ces technologies dans le plan de transition énergétique de Downing Street.
"La [technique de] captation et stockage de carbone (CCS) est chère, comme le montre le fait que les compagnies pétrolières ne veulent pas le faire seules et demandent au gouvernement de cofinancer ces projets", a commenté Erik Dalhuijsen, cofondateur de l'ONG Aberdeen Climate Action, interrogé par l'AFP.
"Ne pas émettre [de CO2] est bien moins cher", insiste cet expert du CCS, qui ajoute qu'il n'est "pas du tout certain que la technologie puisse marcher".
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