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Électricité : la CRE avance la hausse du TURPE 2025 au 1er février

  • Connaissance des Énergies
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La CRE (Commission de régulation de l'énergie) a annoncé ce 12 décembre que la hausse du TURPE (tarif d’utilisation des réseaux publics d’électricité) pour l’année 2025 aurait exceptionnellement lieu au 1er février prochain, au lieu du 1er août.

Éviter un yo-yo tarifaire

« Faire intervenir l’évolution du TURPE à cette date plutôt qu’au 1er août permettra d’éviter des mouvements de sens opposés à 6 mois d’intervalle pour ces clients tout en leur garantissant une baisse nette significative en février », précise la CRE. 

Pour rappel, le gouvernement avait décidé à l'été 2024 de ne pas appliquer la précédente hausse du TURPE recommandée par la CRE et qui devait s'appliquer au 1er août 2024. Avec la perspective de la forte baisse du TRV attendue en février 2025 (liée à la baisse des cours de l'électricité), le gouvernement souhaitait attendre cette échéance pour y intégrer la hausse du TURPE et éviter un « yo-yo » dans les évolutions tarifaires.

Finalement, « l’application de l’augmentation prévue en août 2024 a été reportée au 1er février 2025 pour les seuls TRV (et indexés) », les fournisseurs alternatifs ayant pu l’appliquer dès le 1er novembre 2024 pour les offres de marché, rappelle la CRE.

Autrement dit, « il faut faire passer en 2025, sur le tarif réglementé, les augmentations du TURPE de 2024 et 2025 », pointe Aurian de Maupeou, confondateur de Selectra(1).

Impact sur les factures d'électricité

Pour un client résidentiel, le TURPE représente actuellement environ 0,06€/kWh HT, soit de 20 à 30% d’une facture d’électricité TTC moyenne, en fonction du prix de l’électricité, selon la CRE.

Avant la chute de son gouvernement, « Michel Barnier annonçait une baisse de 14%. En réalité, la baisse ne pourra pas atteindre 14% si on intègre la hausse du TURPE par anticipation », indique Aurian de Maupeou. 

Cette hausse devrait être « de l'ordre de + 10% pour prendre en compte les investissements à réaliser dans le réseau en faveur de l'intégration des énergies renouvelables ».

TURPE 7 pour les années 2025 à 2028

Ce calendrier particulier en 2025 « marquera la fin de la période exceptionnelle de crise sur les marchés de l’énergie que nous avons connue depuis 2022. Pour le TURPE 7 qui couvre les années 2025 à 2028, la CRE délibèrera début 2025 », indique la CRE. 

Cette dernière prévoit que les prochaines mises à jour annuelles du TURPE auront lieu selon le calendrier habituel, soit le 1er août 2026, le 1er août 2027 et le 1er août 2028.

Commentaires

chapuis
ils ne savent faire que cela augmenter les taxes sur une clientèle totalement captive qui ne peut rien faire pour se défendre; c'est juste honteux alors qu'ils pourraient faire de grandes économies en supprimant des effectifs inutiles dans la fonction publique, surtout cette d'Etat; mais toucher à leurs situations privilégiées, pas question
François
SVP le TURPE n'est pas une taxe. Il correspond au coût de transport de l'énergie depuis les centrales de production jusqu'aux utilisateurs. Le TURPE paye les coûts de toutes les lignes de transport haute et basse tension, les transformateurs, investissements et maintenances comprises.
desbaffes
Ce genre de taxe, qui augmente énormément à cause du reforcement du réseau et la gestion de l'inermittence dues aux EnR, devrait être intégralement payée par ceux à qui elle profite, c'est à dire les fournisseurs alternatifs; éoliennes et photovoltaïques. Ce n'est pas aux utilisateurs finaux et au contribuable à remplir les poches des financiers.
aeropelu
Bonjour, Vous avez parfaitement raison sur le fond. Mais vous l'exprimez de façon très confuse. 1- Lorsque vous achetez un produit nécessitant une livraison vous ne pouvez pas dire que les frais de port sont une taxe mais un service même s’ils sont facturés AVEC une taxe (20%). L’ensemble de ce que vous payez n’est donc pas une taxe même s’il y est appliqué la TVA mais un service. Pour la TURPE c’est la même chose le produit ou service est la livraison par le réseau sans lequel l’électricité ne peut être livré. Comme les véhicules de livraison le réseau n'est pas gratuit il faut payer la construction, le développement et l’entretien ! 2- Les personnes qui achètent des produits ou services (dans notre cas de l’électricité et de la livraison) ne sont pas des contribuables mais des clients ! J’ajoute enfin pour renforcer ce que vous dites qui est important c’est qu’effectivement les surcoûts de renforcement et d’entretien des réseaux A CAUSE des productions intermittentes devrait être payés par ces producteurs. Cela d’autant plus que se secteur de production n’existerait pas sans les subventions sous une forme ou une autre ! C’est les constructeurs notamment d’éoliennes qui le reconnaissent !!! Bonne journée!
Hervé MOULINIER
"Petit" correctif, quelle que soit la source de production d'électricité (nucléaire carbonnée ou renouvelable) passer de 400 à 600 TWh de production pour décarboner les usages comme le transport, l'industrie ou l'habitat malgré une réduction de la consommation globale de 1600 à 1000 TWh, nécessite un investissement dans les réseaux THT, HT et BT qui ont pour la plupart plus de 40 ans, Lisez le SDDR de RTE (Schéma décennal de développement du réseau) vous aurez toutes les informations et la part de la variabilité des ENR est tout à fait modeste compte tenu de tous les autres facteurs.
PATRICE LUCCHINI
Le TURPE n'est pas une taxe, certes, mais son augmentation considérable est due à l'augmentation des énergies dites renouvelables (éolien et solaire) qui nécessitent de multiplier les réseaux pour recevoir cette production intermittente et non pilotable et les palliatifs au gaz mis en place, au détriment de la production pilotable, nucléaire notammen. Cette situation conduit à des périodes de sirprof=duction à des moments où la consommation est faible et des prix négatifs qui déstabilisent le marché.La France qui est redevenue la 1ere exportatrice d'élevctricité en Europe pourrait très bien se passer de cette production capricieuse et inutile car ses exportations couvrent plus que la production totale des EnRi qui sont de plus payées au producteur au tarif du contrat d'achat (entre 80 et 90 euros) alors que les prix de marché de gros sont négatifs !
aeropelu
Dans mon premier message je répondais à "desbaffes"
desbaffes
Il y a toujours des lectures qui se font avec l'esprit ailleurs; ou en pensant que ce que l'on veut voir est ou n'est pas là. Qu'est-ce que je dis ? Je dis que cette taxe, parce que vous pouvez l'appeler comme vous voulez, c'est une taxe; est en augmentation à cause du renforcement des réseaux; et à cause de la gestion des intermittences. Et qui est responsable de ces deux facteurs ? Les producteurs d'EnR. Cette TURPE puisque vous ne voulez pas l'appelr taxe a été créée parce que ces producteurs alternatifs sont prioritaires sur le réseau. Par conséquent, celui-ci, conçu pour distribuer se retrouve être obligé de prendre de multiples productions. Et prendre des milliers de producteurs pour les amener là où il faut consommer, ce n'est pas partir d'un gros producteur et le distribuer. Si vous avez un copain ou autre qui travaille chez ENEDIS ou RTE, dites-lui de vous expliquer.
aeropelu
Non justement je n'appelle pas les choses "comme je veux", ce n'est pas moi qui décide que ce n'est pas une taxe. Ce n’est pas une taxe mais un service qui doit être rémunéré. Il y a une différence entre un produit ou un service et une taxe. Une roue n’est pas un vélo… ! Autant le fond de ce que vous exprimez est juste autant en ne nommant pas correctement les choses vous desservez votre discours et le décrédibilisez ! Les choses ont chacune un nom pour les différencier les unes des autres ce qui permet de comprendre. Ce n'est pas parce que vous dites que c'est une taxe que s'en est une ! « Mal nommer les choses, c'est ajouter au malheur du monde » ! C’est bizarre que vous, vous obstiniez car ce que j’ai écrit est pour renforcer ce que vous dite !!!
Ceyal
on augmente la TURPE pour permettre aux vendeurs d'ENR. cette energie aleatoire prioritaire sur le reseau de continuer à pratiquer des prix astronomiques. Pensez donc le tarif de rachat du surplus solaire domestque DOIT être acheté 14cts/kWh qu'on en ait besoin ou pas ... et l'éolien en mer c'est pire à 15 cts/kWh soit le DOUBLE du prix de production moyen de l'électricité hydraulique et nucleaire ... mais tout cela a été construit volontairement pour couper les pattes du nucléaire en droite ligne de la politique des ecolos socialistes depuis 25 ans ....
aeropelu
Il faut le dire, bravo ! Ce que vous écrivez est précisément l'un des principes fondamentaux du subventionnement de ces productions intermittentes qui sans cela comme tout ce qui n'est pas rentable n'existerait pas. Comme je l’ai écrit plus haut c’est non seulement moi qui le dis, avec beaucoup qui connaissent un peu le sujet, mais surtout les constructeurs d’éoliennes et fabriquant de photovoltaïque. Ils sont unanimes sur le sujet : sans subventions l’ensemble de ces activités disparaissent ! Sauf bien entendu la production d’électricité hydraulique qui même si elle aussi est à 90% intermittente, est rentable, non subventionnée et a commencé bien avant la mode de l’éolien et du photovoltaïque.
aeropelu
Mon dernier message concerne celui de Ceyal. Ce forum n'est pas top! C'est le moins que l'on puisse dire la lisibilité est à revoir notamment qui répond à qui....

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