EDF salue le « coup de pouce » du gouvernement britannique sur le projet nucléaire Sizewell C

  • AFP
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L'énergéticien français EDF a applaudi jeudi un "coup de pouce" du gouvernement britannique, après que ce dernier a détaillé une subvention qui permettra d'injecter jusqu'à 5,5 milliards de livres (6,5 milliards d'euros) dans le projet Sizewell C de réacteurs nucléaires EPR dans l'est du Royaume-Uni.

Une décision finale d'investissement « d'ici la fin de l'année » ?

"C'est une très bonne nouvelle pour le projet", a commenté une porte-parole d'EDF auprès de l'AFP, la compagnie estimant que "ce coup de pouce du gouvernement vient sécuriser la suite du projet".

Le gouvernement britannique avait publié vendredi le détail d'un nouveau programme de subventions destiné aux "dépenses de développement", en particulier aux travaux préparatoires sur Sizewell C dans le Suffolk, projet porté par l'énergéticien français EDF, dont la valeur totale "est de 5,5 milliards de livres".

"La recherche d'investisseurs reste toujours valable et nous souhaitons arriver à une décision finale d'investissement d'ici la fin de l'année", a-t-on ajouté de même source.

Aucune somme n'a encore été débloquée : "tout investissement dans le cadre de ce programme sera soumis à des approbations et devra être conforme aux plans de dépenses du projet", a précisé un porte-parole du nouveau gouvernement travailliste à l'AFP.

24 à 36 milliards d'euros

"Nous souhaitons prendre une décision finale d'investissement avant la fin de l'année, et nous avons mis en place un nouveau mécanisme de subventions" pour "garantir que le projet ait accès au soutien financier nécessaire", a-t-il encore indiqué.

La centrale Sizewell C, qui doit être constituée de deux réacteurs EPR, chacun d'une puissance de 1,6 gigawatt, pourrait coûter au total 20 à 30 milliards de livres (24 à 36 milliards d'euros). Elle ne devrait pas commencer sa production d'électricité avant 2035.

L'exécutif a donné son feu vert en juillet 2022 au projet et annoncé en novembre de la même année y prendre une part directe de 50%, en parallèle de la sortie du chinois CGN, initialement partenaire. Mais Londres n'a pas encore pris sa "décision finale d'investissement" et cherche à attirer des financements extérieurs.

Le gouvernement britannique avait annoncé en janvier injecter 1,3 milliard de livres (1,5 milliard d'euros) supplémentaire dans le projet, portant à plus de 2,5 milliards de livres le total déjà apporté par le gouvernement à ce projet.

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