Des canalisations d'hydrogène pour les aéroports parisiens ?

  • AFP
  • parue le

Le gestionnaire d'aéroports Groupe ADP et l'opérateur GRTGaz ont annoncé mardi qu'ils allaient réfléchir ensemble à l'approvisionnement des plateformes de Paris-Charles-de-Gaulle et Orly en hydrogène, gaz considéré comme l'une des pistes de décarbonation du transport aérien.

Les deux entreprises "lancent une étude conjointe ayant pour objectif de définir les conditions d'acheminement de l'hydrogène par canalisation vers les aéroports de Paris-Charles de Gaulle et Paris-Orly", ont-elles indiqué dans un communiqué. Il s'agira notamment d'"évaluer et comparer d'un point de vue technique et économique les futures grandes chaînes d'approvisionnement en hydrogène des aéroports parisiens depuis des hubs d'importation ou de production d'hydrogène", selon la même source.

Les deux entreprises veulent également "identifier les premiers tracés envisageables (pour les chaînes constituées de canalisations neuves)" et "définir un calendrier estimatif de mise en œuvre de ces infrastructures".

Cette étude s'inscrit dans la continuité du protocole d'accord signé en 2021 entre ADP, Air Liquide et Airbus pour préparer l'arrivée de l'hydrogène dans les aéroports à l'horizon 2035. Ce partenariat porte sur la réalisation d'études d'ingénierie, en vue de créer les infrastructures nécessaires pour accueillir les nouveaux avions, notamment pour les approvisionner en hydrogène liquide.

Alors que le secteur aérien s'est engagé à "zéro émission nette" d'ici à 2050, Airbus mène des études en vue d'une éventuelle mise en service en 2035 d'un avion commercial court ou moyen-courrier qui brûlerait de l'hydrogène directement dans le moteur et ne dégagerait donc que de la vapeur d'eau.

L'avionneur est confronté au scepticisme de nombreux acteurs de l'aérien, en raison des défis techniques et des infrastructures nécessaires à son fonctionnement. La principale difficulté tient au stockage et au transport à bord de l'hydrogène : il doit être liquéfié à -253°C et stocké dans des réservoirs cryogéniques qui occupent un volume quatre fois plus important que ceux de kérosène.

Commentaires

Bee

Limite inconscients ! Bonjour les problemes de securité du gaz le plus dangereux.

Ajouter un commentaire