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Pékin a rappelé jeudi que la coopération sur le climat avec les États-Unis dépendait de la bonne relation générale entre les deux puissances, lors de la visite en Chine de John Kerry, l'émissaire américain pour le climat.
Les relations sino-américaines se sont tendues ces derniers mois avec des différends sur le bilan de Pékin en matière de droits de l'homme au Xinjiang, la situation à Hong Kong ou encore l'origine du Covid-19. Mais la coopération entre les deux plus gros pollueurs au monde est primordiale pour la lutte contre le changement climatique.
La Chine a plusieurs fois souligné que cette coopération pourrait être remise en question en cas de dégradation des relations entre les deux pays. "La coopération sino-américaine sur le climat ne peut pas être séparée de la relation générale entre les deux pays", a indiqué mercredi Wang Yi, le ministre chinois des Affaires étrangères, lors d'un entretien en vidéo avec John Kerry.
Pour des raisons sanitaires, aucune rencontre physique n'a été organisée entre les deux diplomates qui ont échangé depuis deux salles distinctes. À Tianjin (Nord), John Kerry doit s'entretenir avec son homologue chinois, Xie Zhenhua.
"La balle est désormais dans le camp des États-Unis, qui devraient arrêter de voir la Chine comme une menace et un adversaire", a estimé Wang Yi. De son côté, John Kerry a rappelé que la Chine "jouait un rôle crucial" dans la lutte contre le réchauffement climatique. "Le monde ne peut pas régler la question du réchauffement climatique sans l'engagement total de la Chine, qui produit 27% des émissions mondiales" de gaz à effet de serre, a jugé M. Kerry.
L'émissaire américain avait déjà appelé ces derniers mois la Chine à faire davantage pour réduire ses émissions de carbone. Pékin s'est fixé pour objectif d'atteindre la neutralité carbone d'ici 2060, mais le pays reste encore très dépendant au charbon, qui constitue 60% de son mix énergétique.