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Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a ouvert lundi à Paris deux jours de réunion ministérielle informelle sur le changement climatique, en appelant les politiques à "chercher dès maintenant les compromis" nécessaires en vue d'un accord mondial pour juguler le réchauffement.
"Ces 2 jours, nous allons essayé d'accélérer la marche vers l'accord", a-t-il dit à l'adresse des responsables d'une quarantaine de pays, ministres et chefs de délégations, représentant l'ensemble des coalitions régionales parties à la négociation. "Car nos négociateurs techniques butent encore sur une série de grandes questions politiques", a-t-il souligné. "Il nous faut, nous ministres, chercher dès maintenant les compromis sur les grandes questions politiques qui se posent, et c'est sur cette base que nos négociateurs vont pouvoir avancer".
"Si on veut que l'accord soit présenté et adopté en temps utile, tout ça doit être préparé", a insisté le futur président de la conférence de Paris (COP21) censée aboutir en décembre à un accord universel sous l'égide de l'ONU. "L'idée qu'on pourrait trouver un compromis ambitieux de dernière minute, c'est une illusion et une leçon que nous avons tous tirée de Copenhague".
Cette réunion sera consacrée à deux enjeux de poids dans la négociation : la répartition de l'effort entre pays développés et en développement et le niveau d'ambition du futur accord. Deux questions "sur lesquelles il faut que nous avancions", a dit M. Fabius. Alors qu'il reste dix jours de négociations formelles avant Paris, d'autres rencontres informelles sont prévues.
L'une, les 6 et 7 septembre à Paris (au niveau des négociateurs le 1er jour, puis des ministres), sera consacrée aux financements des politiques climat, "clé d'un accord juste et efficace" selon le chef de la diplomatie française. La question financière reviendra à Lima en octobre en marge d'une assemblée FMI-Banque mondiale. Une "pré-COP" aura lieu début novembre, à Paris probablement. Le ministre a relevé des avancées, notamment sur l'idée d'un accord "durable et dynamique", ou "l'idée que les pays développés doivent absolument tenir leur engagement de mobiliser 100 milliards de dollars par an" en faveur du Sud.