Centrale à charbon de Saint-Avold : des élus inquiets demandent « une feuille de route claire » à Emmanuel Macron

  • AFP
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Plusieurs dizaines d'élus, estimant qu'il y a "urgence", ont réclamé à Emmanuel Macron "une feuille de route claire" pour la centrale à charbon de Saint-Avold (Moselle) où le verdissement du site est en suspens.

Conversion des 2 dernières centrales à la charbon à la biomasse

"Lors de votre allocution du 24 septembre 2023, vous annonciez la fin de la production d'électricité à partir de charbon ainsi que la conversion des deux dernières centrales à charbon à la biomasse d'ici à 2027", rappellent dans une lettre au chef de l'État les élus, parmi lesquels des parlementaires et de nombreux maires, que l'AFP a consultée.

"Nous avons salué cette mesure", poursuivent-ils, estimant que la centrale Émile-Huchet "a pleinement joué son rôle pour sécuriser le système électrique en pleine crise énergétique". Mais "aujourd'hui, ces considérations semblent évaporées, (...) Émile-Huchet est de nouveau en péril et la situation de ses salariés et de ses sous-traitants est préoccupante."

Ils réclament à M. Macron "une feuille de route claire pour mettre en œuvre (son) engagement présidentiel de la décarbonation de la centrale à charbon vers la biomasse". "Depuis des mois, le gouvernement tergiverse, mais il y a désormais urgence. Des réponses doivent être apportées, au risque de mettre le site industriel et ses emplois en péril."

Une fermeture prévue en mars 2022 mais...

La situation a longtemps été incertaine pour les quelque 150 salariés de la centrale : grosse émettrice de CO2, elle devait fermer en mars 2022. Mais entre guerre en Ukraine et déboires du parc nucléaire, elle a repris du service et assure un rôle de sécurisation de l'approvisionnement en hiver.

Un projet d'implantation d'une usine de production d'hydrogène renouvelable et bas carbone sur le même site "bloque à Bercy parce qu'il est trop européen", avait indiqué à l'AFP Thomas About, délégué CFDT pour GazelEnergie à la centrale.

Dans un premier temps, l'hydrogène produit à Saint-Avold devrait alimenter l'aciériste allemand Stahl-Holding-Saar (SHS), à quelques dizaines de kilomètres, de l'autre côté de la frontière.

"L'industrie d'avenir sur le site est la filière hydrogène. Ce projet, développé sur le site de la centrale, est celui des salariés, pour les salariés et les sous-traitants impactés par la fermeture indéniable de l'industrie charbonnière", ont insisté les élus, demandant au chef de l'Etat "de soutenir notre renouveau industriel à travers l'hydrogène et de défendre la candidature de ce projet auprès de l'Union européenne".

Une assemblée générale en début d'après-midi à la centrale doit décider du blocage du site, selon la CFDT.

Commentaires

LEBLOND

Ces gens là croient vraiment que l'hydrogène est l'avenir ? "Foutage de gueule" !! Comment produit-on de l'hydrogène ? C'est la question qu'il faut se poser !! Alors retour à l'école. OH2 (H2O), la bonne vieille électrolyse ressort des tiroirs . Seulement pour faire de l'électrolyse il faut de l'électricité. Comment fait-on de l'électricité ? On retombe dans le piège. Alors les écolos vous disent panneaux solaires, éoliennes ! Pour les panneaux solaires il faut des hectares de surface pour les installer etc...Pour les éoliennes, des tonnes de ferrailles et de béton (donc sable, ciment, ça tombe pas du ciel). Il n'y a pas de solution miracle pour le moment, surtout que les pays dits en développement s'en foutent de votre écologie.

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