Calme plat sur le pétrole, suspendu aux espoirs d'une trêve à Gaza

  • AFP
  • parue le

Les cours du pétrole demeuraient quasiment atones mercredi, alors que se poursuivent les négociations en vue d'une trêve de la guerre dans la bande de Gaza, atténuant la prime de risque associée au conflit.

Vers 09H25 GMT (11H25 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en octobre, grappillait 0,17% à 77,33 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, progressait de 0,11%, à 73,25 dollars.

Le pétrole est "en train de se débarrasser de la prime de risque liée au conflit à Gaza en raison du succès -limité- des États-Unis à amener Israël à la table des négociations", note John Evans, de PVM Energy, ajoutant qu'"il est très prématuré de penser que le conflit est sur le point d'être résolu".

Les prix du brut restent stables alors que le marché intègre des facteurs baissiers, en l'occurrence "la faiblesse de la demande chinoise", premier importateur mondial de pétrole, "et l'espoir d'un cessez-le-feu au Moyen-Orient", résument les analystes de DNB.

De nouvelles discussions sont attendues en Egypte cette semaine après que Washington a soumis vendredi une proposition de trêve lors de négociations à Doha entre Israël et des pays médiateurs.

Le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, a affirmé que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait accepté ce plan et a demandé mardi au Hamas de faire de même, affirmant que la proposition américaine sur la table pourrait être la "dernière chance" pour une trêve.

Mais, selon des médias israéliens, M. Netanyahu insiste pour qu'Israël conserve le contrôle du couloir de Philadelphie, une bande de terre le long de la frontière entre Gaza et l'Egypte.

Les Etats-Unis estiment qu'un cessez-le-feu à Gaza pourrait aider à éviter un embrasement de la région avec une éventuelle attaque contre Israël de l'Iran et de ses alliés, dont le Hezbollah libanais, en représailles notamment à l'assassinat du chef du Hamas le 31 juillet à Téhéran.

Sur le marché pétrolier, la prudence des investisseurs s'est particulièrement ressentie alors que les perspectives de baisse des taux d'intérêt de la Réserve fédérale (Fed) ont plombé le dollar mardi.

La faiblesse de la devise américaine en début de semaine aurait dû propulser les prix du pétrole, libellé en dollars, "de la même façon que l'or a dépassé des sommets historiques", note M. Evans: mais cela n'a pas semblé suffisant pour faire décoller les cours.

Par ailleurs, les premières données hebdomadaires sur les stocks américains de pétrole par l'API, la fédération américaine des professionnels du secteur, publiées mardi, se montrent mitigées.

L'API a fait état d'une augmentation la semaine dernière des réserves commerciales de brut d'environ 347.000 de barils, contre une prévision d'une diminution de 2,7 millions de barils, relève l'analyste de PVM Energy.

Sur la même période, l'API constate cependant une baisse des réserves d'essence d'environ 1,04 million de barils.

Les investisseurs seront ainsi particulièrement attentifs plus tard mercredi au rapport hebdomadaire sur l'état des stocks de pétrole aux Etats-Unis de l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) pour la semaine achevée le 16 août, dont les données sont réputées plus fiables.

lul/ode/nth

Ajouter un commentaire