Borne de recharge pour véhicules électriques : Engie « explore » des pistes pour se désengager d'EV Box

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L'énergéticien Engie, qui avait racheté en 2017 EV Box, fournisseur de bornes de recharge pour véhicules électriques, a annoncé vendredi qu'il "explorait activement toutes les options pouvant conduire à un désengagement" de sa filiale, au vu de ses "résultats déficitaires" et de l'absence de projet de reprise totale à ce stade.

700 salariés, dont une majorité aux Pays-Bas

"Le groupe explore activement toutes les options pouvant conduire à un désengagement, en accord avec les réglementations locales", a déclaré le groupe dans un communiqué, à l'occasion de la publication de ses résultats trimestriels.

Cette démarche se justifie par "des résultats déficitaires (...) et l'absence, à date, de retour positif suite aux démarches (...) pour faire émerger un éventuel repreneur", est-il indiqué.

La filiale, en difficulté depuis plusieurs années, compte aujourd'hui environ 700 salariés, dont 150 en France, et une majorité d'effectifs aux Pays-Bas.

Un objectif de 12 000 points de charge en France en 2025

Engie (ex-GDF) avait annoncé en 2017 l'acquisition de cette société néerlandaise, spécialiste depuis 2010 de la fourniture de bornes de recharge pour véhicules électriques, pour un montant non divulgué.

À l'instar d'énergéticiens comme EDF et TotalEnergies, Engie affiche sa volonté d'accélérer dans la mobilité électrique, avec un objectif de 12 000 points de charge en France en 2025.

Mais Engie estime aujourd'hui que l'activité d'EV Box, dédiée à "la fabrication d'installations de chargement", est "assez éloignée" de son "cœur de métier". "On est un producteur, un gestionnaire d'énergie (...) mais on n'est pas fabricant", ni "équipementier", a justifié Pierre-François Riolacci, directeur général adjoint finances du groupe, auprès de journalistes.

« Ralentissement très fort » dans le sillage de la guerre en Ukraine

"Il y a eu un gros travail pour essayer de remettre à niveau cette société et elle a été confrontée ensuite au ralentissement très fort des installations du marché", dans le sillage de la guerre en Ukraine, de la flambée des prix de l'énergie et des changements de dispositifs de subventions intervenus dans certains pays, a-t-il expliqué.

Engie a tenté de vendre la société en totalité, sans succès, compte tenu d'un "marché déprimé", selon lui. Le groupe mise donc aujourd'hui "sur des scénarios" permettant de "réduire (son) exposition" et impliquant notamment des "reprises partielles" d'activité, a précisé M. Riolacci.

Interrogé sur la perspective d'arrêt d'activité assorti de licenciements, le directeur financier d'Engie a jugé ce scenario "beaucoup trop prématuré", sans plus de détails. "Avant d'agiter ce genre de spectre, je pense qu'il faut qu'on fasse notre travail", a-t-il répondu.

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