©Eric Haynes / Avangrid
Aux États-Unis, Avangrid (filiale d'Iberdrola) a annoncé le 25 juin que le projet Vineyard Wind 1 disposait désormais de plus de 136 MW de capacité connectée au réseau électrique. Cela en fait déjà le plus grand site éolien offshore en service du pays et de nombreuses éoliennes restent encore à y être installées.
L'équivalent à date des besoins de « 64 000 foyers »
La construction de Vineyard Wind, premier grand parc éolien offshore des États-Unis, a débuté fin 2022 (avec l'installation en juillet 2023 de la première sous-station électrique). En février 2024, 5 éoliennes de ce parc (Haliade-X du fabricant GE Vernova) d'une puissance cumulée de 68 MW, étaient connectées au réseau électrique. Fin juin 2024, leur nombre comme la puissance cumulée ont doublé.
Les 10 éoliennes du parc actuellement en service sont censées produire l'équivalent des besoins de « 64 000 foyers » américains, selon Avangrid.
Une fois finalisé, le parc éolien de Vineyard Wind sera constitué de 62 éoliennes, d'une puissance cumulée de 806 MW, et devrait générer « suffisamment d’électricité propre pour alimenter 400 000 foyers et entreprises », indique l'exploitant.
Vineyard Wind 1 is now the largest operating offshore wind project in the USA! With 10 operating turbines, the project is now sending 136 megawatts of clean energy to the MA grid - enough to power 64,000 homes. Once complete, our 62-turbine project will power over 400,000 homes. pic.twitter.com/ApZXHS3Sl9
— Vineyard Wind (@VineyardWindUS) July 3, 2024
Une « position unique »
Si seules 10 éoliennes du parc sont actuellement connectées au réseau, Avangrid précise avoir également, à fin juin 2024, « installé 47 fondations et 21 turbines, l'installation de la 22e turbine étant en cours ».
L’éolien offshore « occupe une position unique pour répondre à la demande de pointe hivernale de la région de la Nouvelle-Angleterre » selon Avangrid.
Selon une étude de 2018 du gestionnaire de réseau ISO New England, 800 MW de capacités éoliennes offshore « pendant une vague de froid de deux semaines permettraient aux contribuables d'économiser entre 40 et 45 millions de dollars et d'éviter plus de 108 000 tonnes d'émissions de CO2» (soit l'équivalent de 5% des émissions annuelles de cet État).
Un retard des États-Unis... et de grandes ambitions
Les États-Unis ont pris du retard dans le développement de l'éolien offshore, en comparaison avec l'Europe, pionnière du secteur, et avec la locomotive chinoise. Le premier champ éolien en mer pleinement opérationnel dans le pays a été achevée fin 2016 au large de l'État de Rhode Island (Block Island Wind Farm, 30 MW de puissance).
À fin 2023, les États-Unis ne disposaient ainsi encore que de 42 MW de capacités éoliennes offshore en service (puissance inchangée par rapport à fin 2022), contre plus de 37 800 MW en Chine et environ 34 000 MW en Europe, selon le Global Wind Energy Council (GWEC). Mais les secteur connaît une accélération outre-Atlantique, avec 4,3 GW de capacités en construction et 50 GW de projets éoliens offshore à l'étude.
De fait, le pays s'est fixé un objectif ambitieux de 30 GW éoliens offshore installés d'ici à 2030. Et le GWEC souligne que 11 États américains (Californie, Caroline du Nord, Connecticut, Louisiane, Maine, Maryland, Massachusetts, New Jersey, New York, Rhode Island, Virginie) se sont fixés des objectifs aboutissant à une cible cumulée de 84 GW (dont 25 GW pour la Californie).