Bourgmestre de la Ville de Bruxelles
La Ville de Bruxelles, capitale belge et européenne, compte près de 175 000 habitants. Cela représente près de 15% de la population totale en Région de Bruxelles-Capitale et 1,5% environ de la population belge. Selon les données actuelles, 42% des émissions de gaz à effet de serre de Bruxelles proviendraient du secteur résidentiel et 21% du secteur des transports. Au total, trois quarts des émissions proviendraient des bâtiments (secteurs résidentiel et tertiaire), on mesure ainsi aisément l’enjeu d’agir sur ceux-ci.
Qui plus est, la Ville de Bruxelles est le premier propriétaire immobilier public de Belgique. C’est pour cette raison que, parmi ses priorités, notre Ville s’est fixé des objectifs importants en matière de performances énergétiques pour ses bâtiments. Elle a notamment développé une norme passive ambitieuse pour ses nouvelles constructions (une consommation en énergie primaire inférieure à 15 kWh/m2/an), du logement passif pour ses rénovations et un investissement massif dans l’isolation des toitures publiques afin de réaliser 30% d’économies sur les consommations énergétiques actuelles liées au chauffage.
Par ailleurs, la Ville de Bruxelles promeut l’énergie verte, c’est-à-dire l’électricité certifiée d’origine renouvelable telle que celle produite par les moyens éoliens, hydrauliques ou encore la biomasse… Elle met également en place un achat groupé d’énergie verte pour ses citoyens par l’intermédiaire d’une plateforme d’achat d’énergie. À l’heure actuelle, ce sont plus de 3 000 personnes qui, par ce biais, ont déjà pu bénéficier d’une énergie, non seulement verte, mais aussi moins chère !
La Ville de Bruxelles a adopté une motion CO2 dans l’esprit de la stratégie 20/20/20 de l’Union européenne. Ce 26 mars, lors du Sommet de Paris (en vue de la COP21), Bruxelles s’engagera à diminuer ses émissions de gaz à effet de serre de 40% d’ici 2030, en comparaison avec l’année 1990. Par ailleurs, notre ville s’engagera également à soutenir la consommation électrique renouvelable à hauteur minimale de 27%.
Notre Ville fait face à une saturation automobile de par son statut institutionnel...
Actuellement, une diminution de 19% des émissions de gaz à effet de serre aurait été atteinte sur l’ensemble de la commune par rapport à 2005 et une diminution de 50% est à noter pour les émissions liées aux bâtiments publics. Le Sommet de Paris permet de se réengager dans cette voie et contient l’élément novateur de permettre aux municipalités européennes de se grouper dans des commandes publiques pour bénéficier d’économies d’échelle et de critères élevés éthiques, sociaux et environnementaux dans leurs achats.
Au niveau de la mobilité, la Ville de Bruxelles a décidé de créer un piétonnier dans son centre historique et d’en faire une nouvelle zone d’agrément, verdurisée. En effet, notre Ville fait face à une saturation automobile de par son statut institutionnel et du fait qu’il s’agisse d’une ville historiquement conçue par l’industrie automobile.
Ce projet de piétonnier, qui me tient particulièrement à cœur, verra injecter quelque quinze millions d’euros, en l’espace de deux ans, pour le redéploiement du centre de notre ville. Cela, en faveur de la création d’une nouvelle zone végétalisée d’un kilomètre de long, privilégiant la mobilité douce en plein cœur du centre historique de Bruxelles. Cette mesure multipliera par seize les surfaces végétalisées à l’attention des citoyens afin que Bruxelles soit une ville toujours plus conviviale et agréable à vivre pour tous.
Les villes européennes sont des acteurs clés du réel, au plus proche des citoyens et de leurs besoins. En cela, nos villes jouent un rôle considérable dans l’amélioration de nos conditions de vie urbaine ainsi que dans l’aménagement de nos espaces de vie de demain.