- Source : EIA
Avec plus de 185 millions d’habitants en 2014(1), le Pakistan est le 6e pays le plus peuplé au monde. Il consomme pourtant près de 3 fois moins d’énergie que la France (66 millions d’habitants). Le coût élevé de l’énergie et les problèmes d’infrastructures de distribution de gaz et d’électricité ont contribué à la crise énergétique et économique à laquelle est aujourd'hui confronté le Pakistan. Selon la Banque de développement asiatique, les coupures d’électricité réduiraient notamment le PIB national d’environ 2%.
Dans cette courte note en anglais, l’EIA américaine (Energy Information Administration) délivre différentes données qui témoignent des problématiques énergétiques du Pakistan. Près de 62% de la population utilise encore la biomasse traditionnelle pour cuisiner en raison du manque d’accès à l’électricité et au gaz. Les habitants ont également recours au bois énergie pour se chauffer, ce qui entraîne d’importants problèmes de déboisement : seul 2,1% du pays est recouvert de forêts contre 23% dans l’Inde voisine.
Le gaz naturel occupe une place centrale dans l’approvisionnement énergétique du pays (avec une production équivalente à la consommation au niveau national). Le Pakistan dispose de 600 milliards de m3 de réserves prouvées de gaz à fin 2014 (soit de l'ordre de 0,3% des réserves mondiales) et, selon les estimations de l’EIA de 2013, de près de cinq fois plus de réserves de gaz de schiste techniquement recouvrables. Pour sécuriser davantage l'approvisionnement, le gouvernement soutient la construction de plusieurs projets de gazoducs : TAPI (Turkménistan-Afghanistan-Pakistan-Inde) et depuis l’Iran (gazoduc qui devrait être financé par la Chine, rendu possible suite à l’accord sur le nucléaire de juillet 2015).
Selon les dernières données disponibles de l’Agence internationale de l’énergie, plus de 30% des Pakistanais n’avaient pas accès à l’électricité en 2012 (soit 56 millions d’habitants). Notons que le Pakistan dispose de 3 réacteurs nucléaires (qui ne comptent encore que pour 4,3% de la production nationale d’électricité en 2014) et que 2 autres sont en cours de construction.
Sources / Notes