- Source : EIA
La Chine est le pays des superlatifs. Pays le plus peuplé avec près de 1,36 milliard d’habitants en 2013, il est le plus important producteur mondial d’énergie depuis 2009, le principal consommateur depuis 2011 et le premier importateur net d’hydrocarbures liquides devant les États-Unis depuis 2013.
L’EIA consacre une partie importante de cette note en anglais à la place des hydrocarbures dans ce pays : développement de la production, notamment non conventionnelle (coalbed methane, gaz de schiste, etc.), diversification des importations et des investissements, réforme des prix et des taxes, différends territoriaux en mer de Chine, etc.
C’est toutefois bien le charbon qui occupe la place centrale dans le mix énergétique de la Chine dont il satisfait près des deux tiers de la consommation d’énergie. Le pays est le principal producteur et consommateur mondial de charbon depuis le début des années 1980, comptant pour près de la moitié du marché mondial. La dépendance chinoise à cette énergie, avec l’exploitation de près de 12 000 mines, explique en grande partie les fortes émissions de gaz à effet de serre du pays et de ses problèmes de pollution.
En 2014, la production et la consommation chinoise de charbon auraient baissé de près de 3%, soit la première baisse depuis 14 ans. Cette évolution peut s’expliquer par l’environnement économique affectant des industries fortement consommatrices de charbon (acier, ciment) mais aussi par un cadre environnemental plus strict. Entre 2013 et 2016, le pays envisage de fermer près de 2 000 petites mines et souhaite renforcer l’efficacité énergétique et la sûreté de cette industrie.
Près de la moitié du charbon chinois sert à produire de l’électricité. L’ensemble des énergies fossiles fournit 77% de l’électricité dans le pays. Le charbon va conserver une place importante dans le mix à moyen terme bien que le gaz naturel soit amené à s’y substituer en partie (des centrales au charbon supercritiques sont également développées pour réduire leur impact environnemental).
Le gouvernement chinois s’est fixé pour objectif de porter la part des énergies non-fossiles à au moins 15% de la consommation d’énergie nationale d’ici à 2020 et à 20% à l’horizon 2030. Outre un parc hydroélectrique déjà très développé, la Chine compte notamment s’appuyer sur l’énergie nucléaire : 24 des 67 réacteurs en cours de construction dans le monde seront mis en service dans ce pays à l’horizon 2020. Des efforts d’investissements à l’échelle du pays sont aussi en cours en faveur de l’éolien et du solaire, avec comme pour le nucléaire, une aspiration exportatrice affirmée.